Cet article date de plus de dix ans.

Un néonazi va siéger à la commission des libertés du Parlement européen

Il s'agit du député allemand Udo Voigt, membre du Parti national-démocrate.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le député européen allemand Udo Voigt, membre du parti d'extrême-droite NPD, en septembre 2007. (MORRIS MACMATZEN / REUTERS)

Il est connu pour ses propos racistes et antisémites, mais sera pourtant chargé de défendre les libertés civiles des citoyens européens. Le député européen allemand Udo Voigt, membre du Parti national-démocrate, un parti néo-nazi, va siéger à la commission des libertés civiles du Parlement européen, selon le site Euractiv.fr

"À l'instar d’Udo Voigt, les eurodéputés qui ne font partie d'aucun groupe politique au sein du Parlement européen, se sont vus attribuer une série de sièges au sein des différentes commissions", écrit Euractiv.fr. Udo Voigt, qui a notamment envisagé de proposer Rudolf Hess, ancien bras droit d'Adolf Hitler, au prix Nobel de la paix, n'a pas souhaité répondre aux questions du site.

"Profondément inquiétant" selon un élu

Pour Michael Privot, directeur du Réseau européen contre le racisme, "il est profondément inquiétant qu'un eurodéputé issu du parti néonazi allemand, le NPD, mais aussi qu'un petit nombre d'autres eurodéputés, qui véhiculent des thèses racistes et xénophobes, puissent statuer sur les droits fondamentaux des Européens". Il dit "espérer qu'ils ne perturberont pas et ne feront pas de l'obstruction parlementaire dans le cadre du travail de la commission".

Quant à Jan Philipp Albrecht, eurodéputé vert et vice-président de la commission, cité par Euractiv.fr, il affirme qu'il est peu probable qu'Udo Voigt puisse influencer le processus législatif. "Je pense qu'il est étrange de l'avoir au sein d'une commission qui lutte contre l'extrémisme et promeut la lutte contre la discrimination, juge-t-il. Mais nous ne devons pas oublier que des citoyens ont voté pour lui. C'est une question qui doit être débattue."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.