Espace Schengen : "Nous souhaitons renforcer la protection des frontières extérieures" européennes, déclare Emmanuel Macron à Tourcoing
Emmanuel Macron, en déplacement dans les Hauts-de-France mercredi 2 février, rencontrera, en tant que président du Conseil de l'Union européenne, les ministres de l’Intérieur de l'UE afin de leur présenter sa réforme de l'espace Schengen.
Ce qu'il faut savoir
Refondre "en profondeur" les règles régissant l'espace Schengen ainsi que le pacte migratoire européen : telle est l'ambition d'Emmanuel Macron depuis que la France a pris, pour six mois, la présidence du Conseil de l'Union européenne. Le chef de l'Etat présentera ses propositions à l'issue d'une réunion avec les ministres de l'Intérieur des Etats membres de l'UE, à Tourcoing (Nord).
Ce direct est désormais terminé.
Schengen est-il en panne ? Emmanuel Macron veut créer un conseil de gouvernance de l'espace Schengen et renforcer Frontex, l'agence européenne de surveillance des frontières extérieures. Le président devrait également proposer la mise en place d'un fichier biométrique commun à tous les pays afin de mieux surveiller qui entre et qui sort de l'Europe.
Lutter contre "l'instrumentalisation des migrants". La récente crise entre la Pologne et la Biélorussie a révélé combien la migration était devenue une véritable arme géopolitique. Emmanuel Macron dit vouloir une Europe "capable de maîtriser ses frontières", des contrôles mobiles ponctuels ainsi qu'"un mécanisme de soutien d'urgence aux frontières en cas de crise".
Davantage de solidarité. La France souhaite instaurer un "mécanisme de solidarité" par lequel les pays de l'UE s'engageraient à se répartir des migrants ou au moins à contribuer financièrement à leur accueil. Emmanuel Macron désire également une stratégie commune pour pousser les pays d'origine à reprendre leurs ressortissants entrés illégalement en Europe.
Un enjeu très politique. Si Emmanuel Macron n'a pas encore officialisé sa candidature à l'élection présidentielle, cette visite dans les Hauts-de-France a pourtant des airs de campagne. Les annonces sur l'immigration au niveau européen du futur candidat seront donc particulièrement scrutées.