: Vidéo Sur les 28 établissements pénitentiaires finlandais, 13 sont des prisons ouvertes pour faciliter la réinsertion des détenus
A la prison ouverte de Jyväskylä, construite en 2019 en Finlande au nord de la capitale Helsinki, il n’y a ni grilles ni barreaux : un mode de détention lancé dans les années 1930. Treize prisons sur les vingt-huit que compte le pays sont ouvertes. On y travaille mais surtout, on y apprend à se réinsérer, progressivement. La Finlande compte seulement 3 000 détenus, et un sur trois purge sa peine dans une prison ouverte de ce type.
C'est le cas d'Antti, qui prend ce jour-là son ordinateur pour réviser ses cours. Il n’a pas le droit d’accéder à l’Internet depuis sa cellule, mais une exception lui est accordée pour travailler son cursus de gestion. Il rêve de créer son entreprise de nettoyage à sa sortie, dans moins d’un an : "Le temps passe plus vite quand on a quelque chose à faire. Et du temps, j’en ai plein. Je suis bon en maths de toute façon. J’ai vendu de la drogue tellement d’années. Je sais compter ! Je découvre ce que sont les impôts, le business légal…"
"Evaluer si le détenu est capable d’intégrer une prison ouverte"
Dans la prison, Antti a choisi un petit boulot pour lequel il est payé sept euros par jour pour sa contribution. Cet établissement pénitentiaire réservé aux hommes est dirigé par une femme, Tuula Tarvainen. "J’aimerais savoir comment se comporte Antti. Peut-on lui accorder des permissions de sortie sans s’inquiéter ?" demande-t-elle à un garde qui lui assure que tout se passe très bien avec lui. Elle a donné son autorisation pour filmer uniquement deux détenus sur les 60 incarcérés dans cet établissement.
Dix ont été condamnés à des peines longues, de plus de dix ans, pour homicide. Certains d’entre eux pourront passer plus de cinq ans dans la prison ouverte de Jyväskylä avant leur sortie. " Ce qui est essentiel pour nous, c’est d’évaluer si le détenu est capable d’intégrer une prison ouverte, c’est-à-dire de respecter nos conditions : ni alcool ni drogue, et surtout, nous voyons s’il est motivé pour travailler, envisager sa réinsertion et éviter la récidive", explique Tuula Tarvainen, directrice des prisons de Finlande centrale, au magazine "Nous les Européens" (replay).
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