Van Rompuy et Ashton à la tête de l'Europe
Tony Blair, Jean-Claude Juncker, Herman Van Rompuy, Peter Balkenende ou encore Vaira Vike-Feiberga... Voilà des semaines que les 27 négociaient pour départager la pléthore de candidats déclarés. Le sommet extraordinaire convoqué ce jeudi à Bruxelles s'annonçait comme un marathon. Finalement, il n'aura fallu que quelques heures pour que les dirigeants parviennent à un consensus. Leur choix a donc été annoncé avant même le dîner officiel, quand tout le monde s'attendait à un dénouement au petit matin.
Et c'est donc le nom d'Herman Van Rompuy qu'ont retenu les Européens. Depuis plusieurs jours, le Premier ministre belge paraissait le candidat le plus sérieux dans la course à la présidence de l'Union Européenne, notamment grâce au soutien de la France et de l'Allemagne.
Le Premier ministre belge, un chrétien-démocrate flamand de 62 ans, va donc quitter son poste pour devenir le premier "visage" de l'Europe. Il entamera le 1er décembre prochain un mandat de deux ans et demi renouvelable une fois.
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"L'Europe a la responsabilité de jouer un
rôle important dans le monde" a déclaré le nouveau président. Et il a d'ores et déjà annoncé qu'il ne comptait pas se mettre en avant, préférant jouer comme en Belgique les conciliateurs : "Je veillerai à respecter les sensibilités et les intérêts de tout un
chacun".
Une Britannique à la tête de la diplomatie
Quant au second nouveau poste créé par le traité de Lisbonne, celui de Haut représentant pour les Affaires étrangères de l'UE, il revient à La Britannique Catherine Ashton. Cette travailliste de 53 ans, commissaire européenne au Commerce, est une candidate-surprise, proposée à la dernière minute par les socialistes européens.
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Un ticket qui respecte les grands équilibres
Tous deux forment un duo très équilibré, composé pour convenir à tous : l'un est un homme, l'autre est une femme ; l'un est de droite, l'autre de gauche ; l'un vient d'un pays fondateur de l'Union Européenne, l'autre d'un pays aux accents parfois eurosceptiques.
Ils vont rejoindre dans l'exécutif de l'UE le Portugais
José Manuel Barroso, qui a été reconduit en septembre pour cinq
ans à la tête de la Commission européenne.
Il faudra également compter avec Pierre de Boissieu. Le Français a été nommé secrétaire général du Conseil européen, un poste administratif clé dans les rouages de l'UE.
Céline Asselot avec agences
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