Votation suisse pour créer un "avocat des animaux"
Pionnier en la matière, le canton de Zurich s’est, le premier, doté d’un "avocat des animaux", une sorte de procureur chargé de veiller à la bonne application des lois sur la protection des chiens, chats, veaux, vaches, cochons.
_ Antoine Goetschel, c’est son nom, affirme représenter quelque 150 à 200 animaux par an, principalement des chats, des chiens et des vaches. Mais il vient de perdre le procès qu’il avait intenté à un pêcheur : il l’accusait d’avoir torturé un brochet qui avait lutté pendant une dizaine de minutes au bout de la ligne. "Les poissons n’attirent pas la sympathie", déplore Me Goetschel.
Cette défaite n’entame pas sa détermination.
_ L’avocat zurichois des animaux dit engager des poursuites "pour la même raison qui pousse un procureur à poursuivre un meurtrier : s’assurer qu’une peine juste soit infligée aux contrevenants".
Arsenal juridique suffisant
Sur ce modèle, l’idée de la Protection suisse des animaux (PSA), la SPA helvète, est donc de contraindre tous les cantons à se doter d’un "avocat des animaux".
Le gouvernement confédéral ne cache pas son opposition, affirmant que l’arsenal juridique existant suffit largement. La loi helvétique interdit ainsi d’isoler un cochon dans un enclos, ou encore d’enfermer une perruche seule dans une cage. Les propriétaires de chiens doivent suivre une formation et les chevaux ne pourront plus être attachés dans leurs étables à partir de 2013.
La proposition de loi de la PSA est soumise à référendum, une votation comme l’on dit en Suisse, ce dimanche. Elle a reçu un soutien de poids : celui d’Alain Delon, citoyen suisse. Selon des projections de l'institut de sondage gfs.bern pour la chaîne de télévision nationale SF1, 71% des électeurs ont voté contre.
Gilles Halais, avec agences
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