"On n'arrête pas le plastique aux frontières" : au G20 d'Osaka, le combat contre le "septième continent" s'annonce difficile
Les dirigeants réunis à Osaka, au Japon, à l'occasion du G20, devraient évoquer, lors des échanges sur le commerce et le changement climatique, le fléau du "continent de plastique", cette gigantesque poubelle qui flottent sur l’océan Pacifique.
Changer nos comportements, vivre différemment, est devenu le leitmotiv d'Emmanuel Macron depuis son arrivée au Japon pour le G20 qui se tient à Osaka, avec un exemple concret qui sera abordé à Osaka : le fléau du continent de plastique, cette gigantesque poubelle qui flottent sur l’océan Pacifique.
80 000 tonnes de plastique sur la mer
On la surnomme le "septième continent de plastique" : cette immense décharge qui représente sept fois la superficie de la France concentre sur plus d’1,5 million de km2 les déchets de sacs plastique, de bouteilles et d’emballages rejetés par les pays du monde entier. Un volume de quelque 80 000 tonnes, qui augmente de façon exponentielle. Quel est l’impact de ces plastiques sur la biodiversité et la chaîne alimentaire ? La fondation Tara a ouvert un bureau au Japon, dirigé par le chercheur Sylvain Agostini.
On sait qu’il y a partout du plastique : on n’arrête pas le plastique aux frontières. C’est toute la planète qui devrait être concernée. C’est un problème global qui ne peut être réglé qu’avec des solutions globales.
Sylvain Agostinià franceinfo
"Si un pays arrête de consommer et de produire du plastique, notamment à usage unique, qui est un vrai problème, mais qu’un autre continue d’en rejeter, on continuera à en retrouver dans les océans, poursuit le chercheur. La France est concernée par ses eaux territoriales importantes. Le Japon aussi, puisqu’il est entouré par la mer. Mais tous les pays sont et devraient être concernés", poursuit le chercheur. Les États-Unis sont les premiers producteurs de sacs plastique, suivis du Japon. Et comme sur le climat, la bataille s’annonce bien difficile.
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