Gaza : l'ONU appelle au cessez-le-feu

C'est une déclaration qui ne changera sans doute pas le cours des choses - mais elle montre la prise de conscience de la communauté internationale, s'il en était encore besoin. Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est donc réuni en urgence, à huis clos, dimanche soir.

Après deux heures de consultations, les 15 membres ont fait part de leur "grave préoccupation devant le nombre croissant de victimes" , avant de demander formellement un "retour à l'accord de cessez-le-feu de novembre 2012" entre Israël et le Hamas. Ils appellent également "au respect des lois humanitaires internationales, notamment sur la protection des civils" , et soulignent "la nécessité d'améliorer la situation humanitaire" dans la bande de Gaza.

Tournée diplomatique intensive

Cité par des diplomates, l'ambassadeur français, Gérard Araud, a déclaré : "La priorité est un arrêt immédiat des tirs de roquettes et de l'offensive israélienne" . Et aussi : "Gaza ne doit être ni une immense cache d'armes ni une prison à ciel ouvert" .

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, se trouve au Proche-Orient pour tenter d'arriver justement à un cessez-le-feu : après la Qatar dimanche, il est attendu au Caire, à Jérusalem et à Ramallah aujourd'hui. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry sera lui aussi au Caire - l'Egypte est en première ligne pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu.

Selon le dernier bilan fourni par les services de santé palestiniens, 447 personnes ont péri côté palestinien depuis le début de l'opération israélienne, il y a près de deux semaines. Et la journée de dimanche a été particulièrement sanglante : plus de 120 Palestiniens ont été tués, ainsi que 13 Israéliens. Le Hamas a revendiqué l'enlèvement d'un soldat israélien, avant que l'ambassadeur israélien à l'ONU ne le démente.