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Gaza : la nuit la plus violente depuis le début du conflit

Après 22 jours de combats, le territoire palestinien vient de vivre sa nuit la plus violente depuis le début du conflit. L'armée israélienne a mené d'intenses bombardements, visant notamment la maison d'un chef politique du Hamas. Au moins 26 Palestiniens et dix soldats israéliens ont trouvé la mort ces dernières heures.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Un canon 155mm tir depuis une base israélienne dans la bande de Gaza ce 18 juillet © Maxppp)

Des colonnes de fumée s'élèvent encore ce mardi matin de la bande de Gaza après une nuit de nouveaux bombardements israéliens, la plus intense du conflit depuis le début de l'opération israélienne le 8 juillet.

"Toute la nuit, les bruits plus ou moins sourds de la guerre ont résonné dans la bande de Gaza; les bruits des avions F16, des missiles et des tirs provenant de la marine israélienne. Le ciel de Gaza était clair comme en plein jour en raison des fusées éclairantes lancées avant chaque frappe ", témoigne notre envoyée spéciale Mathilde Lemaire.

  (Une colonne de fumée s'élève de la digue du port de pêche Gaza mardi matin © RF - Mathilde Lemaire)

"Les Gazaouis confient que même en 2002 et en 2009, lors de l'opération Plomb durci, ils n'ont jamais vécu de telle nuit de calvaire ", précise Mathilde Lemaire. 

"Les ambulances ressortent au compte-goutte ce matin à Gaza". Récit de Mathilde Lemaire

Pour le moment, aucun bilan officiel n'a été communiqué, mais les bombardements de ces dernières heures auraient fait au moins 26 victimes. Neuf femmes et quatre enfants ont été tués dans des frappes à Rafah et dans des tirs sur le camp de réfugiés de Bureij, d'après un porte-parole des secours à Gaza.

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Outre le port de Gaza, les tirs israéliens ont notamment visé la maison d'Ismaïl Haniyeh, l'un des dirigeants du Hamas, dans le camp de réfugiés de Chati au nord-ouest de la ville. D'après son fils, cette attaque n'a pas fait de blessés. Les locaux de la télévision et de la radio du Hamas ont également été pris pour cible. Par ailleurs, l'unique centrale électrique de Gaza est à l'arrêt après un tir d'obus de char israélien.

"Plus aucune maison n'a l'électricité à Gaza", témoigne un électricien gazaoui

Une dizaine de soldats israéliens tués

Le Hamas a, de son côté, revendiqué le tir d'une dizaine de roquettes ce mardi matin sur Israël. Deux d'entre elles se sont écrasées à une dizaine de kilomètres au sud de Tel-Aviv. Il n'y aurait pas de victimes civiles. Par ailleurs, Tsahal annonce la mort de dix soldats israéliens entre lundi et ce mardi matin.

 

Cinq d'entre eux ont été tués lundi lors d'une fusillade après une incursion de combattants palestiniens par un tunnel près de kibboutz de Nahal Oz. Quatre autres, des tankistes, ont été emportés par un tir mortier le long de la frontière avec Gaza. La cinquième victime israélienne est morte lors de combats à Gaza dans la journée de lundi.

"Une longue campagne" contre le Hamas

"Au nom de l'humanité, la violence doit s'arrêter ", avant pourtant lancé un peu plus tôt le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Plusieurs dirigeants occidentaux, dont Barack Obama, avaient affirmé leur volonté "d'augmenter" la "pression" pour obtenir un cessez-le-feu. Depuis le 8 juillet, les combats entre Israël et le Hamas ont fait 1.087 victimes côté palestinien et 53 morts dans les rangs de l'armée israélienne.

Mais le Premier ministre israélien a prévenu : "une longue campagne " contre le Hamas et "nous continuerons à agir avec force". 

Le discours de fermeté de Benjamin Netanyahu : "Nous devons être prêts à une longue campagne jusqu'à ce que notre mission soit remplie"
De son côté, l'ayatollah Khamenei, le guide suprême iranien, a qualifié mardi Israël de "chien enragé " et de "loup sauvage " qui commet "un génocide et une catastrophe historique ".  "Quiconque en a les moyens, en particulier dans le monde  islamique, doit faire tout son possible pour armer la nation palestinienne ", poursuit le dirigeant iranien.

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