Google lance des ballons gonflables pour accéder à internet dans des zones isolées
Le géant américain propose de recourir à des flottes de gros ballons afin de fournir un accès internet aux zones difficiles d'accès survolées.
Il s'appelle Loon, comme dans "balloon" (ballon en anglais). Le mot choisi pour baptiser le nouveau projet de Google signifie aussi "fou" ou "dingue". Car après les Google Glass, ses lunettes futuristes connectées au web, le géant américain a annoncé, samedi 15 juin, s'être lancé dans un nouveau projet expérimental. Il propose de recourir à des flottes de gros ballons gonflables dérivant au niveau de la stratosphère, afin de fournir un accès internet aux zones difficiles d'accès survolées. "Deux tiers de la population mondiale n'ont toujours pas accès à une connexion rapide et bon marché, et il reste beaucoup de chemin à parcourir dans ce domaine", estime le groupe américain.
"Cette idée peut sembler farfelue, mais elle repose sur des bases scientifiques solides", argumente Google. Ainsi, le groupe indique avoir élaboré un système pouvant contrôler la trajectoire des ballons. "Grâce aux énergies solaire et éolienne, nous pouvons modifier leur altitude pour qu'ils utilisent les vents que nous souhaitons", précise-t-il. Pour que chaque ballon "soit positionné dans la zone souhaitée au moment voulu", Google dit également avoir mis au point "des algorithmes et des systèmes informatiques complexes".
Des tests en Nouvelle-Zélande
Trente ballons ont été lancés en Nouvelle-Zélande, dans la région de Canterbury. La connexion qu'ils devraient délivrer va être testée par cinquante volontaires au sol grâce à une antenne installée sur le toit de leur habitation. "Nous n'en sommes qu'aux balbutiements du projet, mais nous avons d'ores et déjà conçu un système qui utilise des ballons, transportés par le vent à des altitudes deux fois supérieures à celles des vols commerciaux, pour fournir un accès à internet à des vitesses comparables, voire supérieures à celles des réseaux 3G actuels", explique le groupe.
Après la Nouvelle-Zélande, Google souhaite étendre l'expérimentation dans des pays à la même latitude, comme l'Afrique du sud, l'Uruguay, l'Australie ou encore le Chili.
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