Crise de la dette : le Parlement grec adopte le troisième plan d'aide au pays
Le texte a été approuvé grâce aux voix de l'opposition.
Le Parlement grec a adopté vendredi 14 août le troisième plan d'aide au pays, d'un montant de 85 milliards d'euros. Le texte a été approuvé par 222 voix pour, 64 contre et 11 abstentions. Le Premier ministre, Alexis Tsipras, avait appelé l'assemblée juste avant le scrutin à voter en faveur d'un accord qui permet selon lui d'assurer "la survie du pays et de continuer le combat".
Le vote, acquis au Premier ministre essentiellement grâce aux voix de l'opposition, s'est déroulé à quelques heures de la réunion de l'Eurogroupe qui doit entériner ce plan. Il a conclu une longue nuit de discussions qui a souligné les divisions croissantes au sein de Syriza, le parti au pouvoir.
A quoi va servir ce plan d'aide ?
Le ministre des Finances français, Michel Sapin, a immédiatement réagi sur France Inter. "Ce plan, il est conçu pour réussir (...). Les 85 milliards d'euros, c'est la solidarité que nous devons à la Grèce pour permettre à l'ensemble de la zone euro de retrouver de la stabilité, de la confiance", a-t-il déclaré.
Le nouveau plan d'aide, d'un montant de 85 milliards selon le gouvernement grec, doit permettre à Athènes de payer ses arriérés, de recapitaliser ses banques et de faire face à ses échéances.
Quelle est la prochaine échéance ?
Le vote du Parlement grec permet désormais la réunion d'un Eurogroupe (ministres des Finances de la zone euro) pour approbation vendredi 13 août, avant le vote d'autres Parlements européens, dont le Bundestag, en Allemagne. Ce calendrier serait idéal pour Athènes : la première tranche de l'aide serait déboursée à temps pour que la Grèce rembourse 3,4 milliards d'euros dus à la BCE le 20 août.
Quel est le prochain obstacle à franchir ?
Mais l'Allemagne a insisté ces derniers jours pour conclure un accord "solide", quitte à prendre plus de temps pour négocier. Dans ce cas, pour franchir l'obstacle du 20 août, la Grèce aura "peut-être besoin d'un prêt-relais", selon une source européenne à Bruxelles. Alexis Tsipras a prévenu vendredi matin que cette solution "serait le retour à une crise sans fin".
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