Grèce : après l'annonce d'un référendum, la zone euro refuse de prolonger le plan d'aide
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé qu'il allait organiser une consultation nationale le 5 juillet sur le projet d'accord d'aide avec les bailleurs de fonds de la Grèce.
Ce qu'il faut savoir
La situation se corse. Le plan d'assistance financière de la Grèce va prendre fin le 30 juin, a annoncé samedi 27 juin le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, après le refus par Athènes des propositions avancées par ses créanciers pour éviter le défaut de paiement, et l'annonce d'un référendum début juillet.
• L'aide de 12 milliards d'euros en sursis. Alors que les créanciers européens de la Grèce lui proposaient une aide de 12 milliards d'euros jusqu'à fin novembre, si un accord était trouvé sur une série de réformes, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé qu'il allait organiser une consultation nationale le 5 juillet sur ce projet d'accord d'aide avec les bailleurs de fonds de la Grèce. Conséquence, la zone euro a annoncé samedi qu'elle refusait de prolonger une nouvelle fois le programme d'aide grec au-delà du 30 juin.
• Une réunion à 18, sans Varoufakis. Selon le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, la décision de la Grèce d'organiser un référendum ne l'exonère pas du paiement de ses dettes et les ministres de la zone euro vont désormais débattre des suites à donner au rejet de cette proposition d'accord. Décision symbolique, cette réunion se tiendra sans le ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis.
La France tente de tempérer. Le "destin" de la Grèce est de rester dans la zone euro, d'où "aucun pays ne souhaite sa sortie", a affirmé le ministre français des Finances, Michel Sapin. Son homologue grec, Yanis Varoufakis, a affiché la même disposition à reprendre les négociations pour arriver à un accord.