Grèce : le parti de gauche radicale Syriza gagne les législatives, pas la majorité absolue
Le parti du député européen Alexis Tsipras, qui prône la fin de l'austérité, était le grand favori du scrutin. Il obtient finalement plus de 36% des voix, contre 27,8% pour le parti de droite du gouvernement sortant.
Ce qu'il faut savoir
Carton presque plein pour Syriza. Le parti de gauche radicale arrive largement en tête des élections législatives en Grèce, selon les résultats portant sur la quasi-totalité des bulletins indiqués dans la nuit de dimanche à lundi 26 janvier. Il obtient 36,34% des voix contre 27,8% pour Nouvelle démocratie, parti conservateur du Premier ministre sortant Antonis Samaras. Syriza rate toutefois de justesse la majorité absolue en sièges, avec 149 députés sur 300. Les néonazis d'Aube dorée décrochent la troisième place avec 6,28% des suffrages.
• Quelque 9,8 millions d'électeurs étaient appelés à voter pour élire 300 députés. "Cela semble être une victoire historique" et c'est "un message qui n'affecte pas seulement les Grecs, mais qui résonne dans toute l'Europe et apporte un soulagement", a réagi à la télévision Mega Panos Skourletis, le porte-parole de Syriza.
• Le parti du député européen Alexis Tsipras, 40 ans, prône la fin de l'austérité. Il souhaite relever le salaire minimum pour les Grecs, abolir certaines taxes pour les plus pauvres, obtenir des créanciers du pays qu'ils réduisent la dette de la Grèce… Tout en respectant les institutions européennes proprement dites, et en n'ayant aucune intention de faire sortir le pays de la zone euro, Alexis Tsipras a également fait comprendre qu'il ne se considérerait pas tenu par les exigences de la "troïka" des créanciers (FMI, UE et BCE).
Ces législatives marquent le début de semaines électorales frénétiques pour la Grèce, car elles seront suivies d'une présidentielle en février, voire d'une deuxième élection législative en mars en cas d'impossibilité des partis à s'entendre pour former un gouvernement.