Grèce : Tsipras prêt à renégocier avec les créanciers au lendemain du referendum
Le Premier ministre grec a souligné que si le "oui" l'emportait, il ne resterait pas Premier ministre à tout prix.
Ce qu'il faut savoir
Alexis Tsipras souffle le chaud et le froid avec la zone euro. Lors d'une allocution à la télévision publique, le Premier ministre grec a déclaré que le référendum du 5 juillet devait "conduire à la poursuite des négociations" avec les créanciers de la Grèce. "Notre objectif est qu'il permette d'être mieux armés dans la poursuite" de ces négociations, a-t-il affirmé, tout en soulignant qu'en cas où le "oui" l'emporte, il ne resterait pas Premier ministre à tout prix.
• Les Grecs dans la rue pour le "non" au référendum. Environ de 17 000 manifestants, selon la police, pour la plupart des sympathisants du parti de la gauche radicale Syriza au pouvoir en Grèce, ont manifesté à Athènes et à Thessalonique (nord) en faveur du "non" au référendum, prévu le 5 juillet. Ils dénoncent "le chantage des créanciers", UE et FMI.
• Standard & Poor's abaisse la note de la Grèce, Fitch place quatre banques en "défaut partiel". La note souveraine de la Grèce passe de de CCC à CCC-. Selon l'agence de notation Standard&Poor's, la probabilité d'une sortie de la Grèce de la zone euro est à présent de l'ordre de 50%. L'agence Fitch Ratings a quant à elle placé en "défaut partiel" quatre grandes banques grecques suite à l'instauration d'un contrôle des capitaux dans le pays pour enrayer une fuite massive des capitaux et une panique bancaire.
• Les Bourses européennes chutent. La perspective d'un "Grexit", une sortie de la Grèce de la zone euro, inquiète les marchés financiers à travers le monde.Après avoir ouvert en baisse, les places boursières ont suivi cette tendance jusqu'à la fermeture. La Bourse de Paris a fortement souffert (-3,74%). La Bourse de Madrid a décroché de 4,56%, celles de Lisbonne et Milan de plus de 5%. Wall Street creusait ses pertes la mi-journée, avec -1,17% pour le Dow Jones et -1,37% pour le Nasdaq.
Jean-Claude Juncker "affligé". Le président de la Commission européenne s'est dit "profondément affligé" par le spectacle donné par l'Europe. Il a dit se sentir "un peu trahi, après tout [ses efforts]", lors d'une conférence de presse. "La sortie de la Grèce de la zone euro n'est pas et n'a jamais été une option", a-t-il assuré. Mais un "non" au référendum serait un "non" à l'Europe, a-t-il prévenu.