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Grèce : à Mati, village ravagé par les incendies, des familles sont toujours à la recherche de proches portés disparus

Au moins 81 personnes ont trouvé la mort dans les immenses incendies. Le bilan pourrait encore s'alourdir. 

Article rédigé par Benjamin Mathieu - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des équipes de secours à Mati, en Grèce, le 25 juillet 2018.  (ANGELOS TZORTZINIS / AFP)

Trois jours après les violents incendies qui ont ravagé la côte est de l'Attique, en Grèce, des familles sont toujours à la recherche de proches portés disparus. Au moins 81 victimes sont à déplorer, et une quarantaine de personnes restent introuvables.

À Mati, une cité balnéaire particulièrement ravagée par les feux, des engins de chantier débroussaillent les allées d'un immense camp de vacances pour enfants, transformé en centre d'acceuil pour sinistrés. Une quarantaine de familles sont logées ici par les autorités. C'est le cas de Niovi Katsifou, assise sur un banc. Elle a l'air perdue : "On a même plus de carte d'identité, c'est comme si on n'existait plus. Tout à brûlé".

Nos papiers, l'acte de propriété de la maison, l'argent qu'on avait, maintenant on n'a plus rien ! Mon mari avait une toute petite retraite, c'est parti aussi

Niovi Katsifou

à franceinfo

Cette retraitée habitait la colline au dessus de Mati depuis 40 ans, son cœur est déchiré par ce drame dit-elle. "Une amie à moi malheureusement est morte, et dans une autre famille que je connais, il y en a quatre qui ont péri. Ca me rend tellement triste. J'envoie mes condoléances les plus sincères à tous ceux qui ont perdu quelqu'un dans cette affaire", dit-elle la gorge serrée. 

Mince espoir de retrouver des survivants 

Georgios Nissiotikis a le téléphone collé à l’oreille. Le vice-maire de la commune de Marathon est en charge d'un centre d’urgence. "Il y a une cellule de soutien psychologique et des assistantes sociales poour les familles qui sont touchées. Malheureusement le bilan risque de s'alourdir, car les personnes portées disparues le sont depuis trois jours, et ce sont des adultes". 

Alors que les hélicoptères porteurs d’eau continuent leurs allers-retours dans le ciel, au sol, les équipes s’organisent pour venir en aide aux familles. Kostos Yanopoulos est président de l'association Sourire d’enfant. Il tente d’aider une famille qui cherche leurs deux filles disparues, des jumelles de 9 ans. "Apparemment, elles ont pris une barque avec d'autres gens pour se sauver par la mer, mais il n'y a rien de certain. Leur père est persuadé de les avoir vues dans une vidéo diffusée à la télévision. Pourtant depuis, personne n'arrive à les retrouver."

Mais, hier soir, l’espoir de retrouver les fillettes s’est envolé, il ne s’agissait finalement pas des deux petites dans la vidéo. Elles restent toujours introuvables comme une quarantaine d’autres personnes. 

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