Le référendum en Grèce raconté en cartoons
Les caricaturistes se sont penchés sur le référendum avec un regard particulièrement pessimiste.
Dimanche 5 juillet, les Grecs sont la proie d'un difficile dilemme : ils votent au référendum dont l'enjeu simple en apparence, oui ou non à une Europe imposant plus d'austérité, a été présenté par les créanciers du pays comme un angoissant oui ou non à l'euro.
Partout dans le monde, les caricaturistes ont illustré cette journée décisive dans l'avenir de la Grèce.
Un choix difficile, voire impossible
Pour le caricaturiste londonien Ben Jennings, le Brésilien Carlos Latuff et le Slovaque Marian Kamensky, les Grecs votent sous une intense pression. Selon les artistes, qu'importe le choix que feront les citoyens grecs, ils sont de toute façon condamnés à un avenir très sombre.
My cartoon on the #greekreferendum from y'days @theipaper / @Independent #Grefenderum #Greece #GreeceCrisis pic.twitter.com/BxARhqA0WB
— Ben Jennings (@BJennings90) July 5, 2015
#greekreferendum cartoons! pic.twitter.com/NX834l0F1s
— Carlos Latuff (@LatuffCartoons) July 5, 2015
A difficult choice in #Greece today. Cartoon by Marian Kamensky: http://t.co/i8qLqqyDTQ #greekreferendum pic.twitter.com/9uTGbG65FR
— The Cartoon Movement (@cartoonmovement) July 5, 2015
Angela Merkel, cible des "cartoonists"
Le référendum clôt cinq mois de discussions infructueuses, entre le gouvernement grec, formé fin janvier entre Syriza et le parti de droite souverainiste Anel, et les créanciers du pays, UE, FMI et BCE. Ceux-ci ont accordé à la Grèce depuis 2010, 240 milliards d'euros d'aide ou promesses de prêts, mais n'ont rien versé depuis près d'un an.
Car le gouvernement refuse en échange de consentir à certaines réformes qu'il estime socialement trop difficiles, et souhaite voir inscrire une réduction de la dette à l'agenda des discussions, ce qu'a toujours refusé la chancelière allemande Angela Merkel. De quoi faire d'elle la cible des caricaturistes en cette journée de référendum. Pour The Times of London, la chancelière est engagé dans un match de tennis, Wimbledon oblige, contre le Premier minsitre grec, Alexis Tsipras. "Tsipras, au service", peut-on lire sur ce cartoon.
The ball's in your court, Greece. Today's cartoon by Peter Brookes #Wimbledon pic.twitter.com/lm9jmBBNWO
— The Times of London (@thetimes) July 4, 2015
Sur Twitter, des internautes partagent des caricatures sous-entendant que voter oui revient à se soumettre à la chancelière allemande.
Will the Greeks sell theirselves to Europe or say they #OXI to the creditors? #Grefenderum pic.twitter.com/EJXyPZ0vhE
— Stefan Peirleitner (@steveP2401) July 5, 2015
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