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Henri de Turenne: mort d'un pionnier du reportage de guerre

Henri de Turenne, grand nom de la presse et de la télévision, est mort à 94 ans. En 1951, correspondant pour l'Agence France Presse, il couvre le conflit en Corée. Cette année-là, le grand reporter obtient le Prix Albert Londres pour «Retour de Corée», une série de reportages publiée dans «Le Figaro». Il se consacrera par la suite à l'image, par le biais de grands documentaires historiques.
Article rédigé par Catherine Le Brech
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Henri de Turenne est l'initiateur du prix du documentaire audiovisuel, dont le premier a été remis en 1985 à Christophe de Pontilly. (FTVI)

Après l'AFP, le journaliste collabore à France Soir, puis fait ses débuts à l'ORTF, dans Cinq colonnes à la Une notamment, avant de rejoindre la rédaction de l'Express en 1970.

Parallèlement et jusqu'au début des années 90, Henri de Turenne réalise pour Pathé la série de documentaires sur les Grandes Batailles, les Grandes Batailles du passé, C'était hier... amenant l'Histoire chez les Français par le biais du petit écran. Il a également à son actif, une centaine de films, dont un sur le Vietnam pour Antenne 2 qui lui vaut un Emmy Award.

On lui doit également plusieurs séries de fictions et adaptations pour la télévision et le cinéma de grands romans.

Henri de Turenne (à droite) en 1951, lors de la remise du prix. A ses côtés, Florise Martinet-Londres. (collection Prix Albert Londres)


En 1950,  Le Figaro, qui n'a pas de correspondant permanent en Corée, commande à l'Agence France Presse des articles écrits par Henri de Turenne. A son retour en France, après un an de terrain, le grand reporter reçoit le Prix Albert Londres.




A l'époque, Henri de Turenne écrit: «Ici on sait qu’on arrive sur le front quand on vous tire dessus.» Il raconte aujourd'hui, ce qui se passait sur le terrain et décrit la «débandade». Trente journalistes sont tués. «La guerre, explique-t-il, fait ressortir le pire et le meilleur dans l'homme. C'est l'épreuve suprême.»


Et aujourd'hui ? «Le journalisme n'est plus ce qu'il était, il a évolué. La presse s'est adaptée, car il faut toujours aider les gens à comprendre le monde. L'esprit d'Albert Londres est toujours là. Et les journalistes sont toujours les fous du roi».

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