Îles Senkaku : le Japon souhaite calmer le jeu avec la Chine
Dimanche, des nationalistes Japonais ont débarqué sur l'une des îles de l'archipel des Senkaku (appelé Diaoyu par les Chinois), ce qui a suscité de vives protestations de la part de Pékin et Taïwan qui revendiquent chacun la souveraineté de ces îlots situé en mer de Chine orientale. Des manifestations anti-japonaises ont également éclaté dans une vingtaine de villes chinoises. De nombreux drapeaux nippons ont été brulé, des voitures de marques japonaises renversées et des commerces de sushis saccagés.
En réaction à ces violences, le porte-parole du gouvernement japonais
Osamu Fujimura a déclaré lundi lors d'une conférence de presse que "les deux pays ne veulent pas que la question des îles
Senkaku affectent les relations bilatérales." Il a ajouté :
"La relation sino-japonaise
est
l'une des plus importantes pour le Japon et il est indispensable pour la
stabilité et la prospérité de la région Asie Pacifique que la Chine joue
un rôle
constructif, "
Le porte-parole à toutefois rappelé que les îles font historiquement partie du territoire japonais et demande aux autorités chinoises d'assurer la sécurité des ressortissants japonais.
Pékin utilise "la carte du soutien populaire"
Malgré l'intervention pacifiste d'Osamu Fujimura, la presse chinoise ne décolère pas. Dans le quodien anglophone China Daily, on peut lire dans un éditorial "Le Japon bâtit un nouveau mur dans ses relations
avec la Chine. Les intrus nippons et
leur gouvernement semblent décidés à refroidir les relations sino-japonaises ". Auxquels il ajoute :
"Le Japon se tromperait s'il interprétait
comme une preuve de faiblesse l'attitude
raisonnable et la retenue de la Chine sur les îles Diaoyu ".
Pour Willy Lam, spécialiste de la Chine à l'Université de Hong Kong, le gouvernement chinois utilise "la carte du soutien populaire pour faire pression sur le Japon [...] La direction du parti (communiste, ndlr) s'est rendu
compte que le nationalisme était une arme à double tranchant ".
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