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Inde: la difficile légalisation des mines clandestines du Jharkhand
Publié le 24/02/2017 16:21
Mis à jour le 20/04/2017 14:28
Officiellement l’Inde a fermé ses mines clandestines. Pourtant, dans l’Etat du Jharkhand, des centaines d’entre elles sont toujours opérationnelles, car ici est extrait le mica, un minerai très recherché. Pour les observateurs, cette situation dans un pays qui fournit 60% de la production mondiale, devrait inciter le gouvernement à mettre en place une vraie législation et à la faire respecter.
9 photos de Francois-Olivier Dommergues illustrent ce propos
les plus riches en minéraux : bauxite, cuivre, charbon et mica, une roche aux multiples avantages. Si trois régions en produisent, l’Andhra Pradesh (sud), le Rajasthan (nord-ouest), le Jharkhand (est), seul ce dernier, possède dans ses sols un mica de qualité supérieure. De ce fait il assure près de 50% de la production nationale. (François-Olivier Dommergues/SIPA)
sa résistance aux hautes températures et son aspect métallisé en font un produit très demandé dans de nombreux secteurs industriels. 90% sont exportés vers des entreprises d’électroniques (puces, lasers, radars), des industries de peinture ou d’automobile. Mais il est aussi très utilisé dans des produits pharmaceutiques et cosmétiques (rouges à lèvres, vernis à ongles, fards à paupières…) (François-Olivier Dommergues/SIPA)
font de ce minerai un produit phare des grandes entreprises comme le groupe français l’Oréal. Kodermla dans le Jharkhand, l’une des régions les plus pauvres du pays voient alors l’éclosion d’innombrables mines clandestines. (François-Olivier Dommergues/SIPA)
pour un salaire d’un dollar par jour. Si officiellement, l'Inde ne produit que 15.000 tonnes de mica par an, elle en exporte au final dix fois plus. Un kilo est vendu 1.000 dollars. (François-Olivier Dommergues/SIPA)
est très difficile, ce qui rend pratiquement impossible la traçabilité exacte du mica. Les mineurs, eux-mêmes, ne savent pas où va leur produit. Ils ne sont qu’un maillon de la chaîne d'approvisionnement. Sous-traitants, fournisseurs et acheteurs préfèrent se taire comme l’explique The Sydney Morning Herald. Mais le gouvernement indien soucieux de conserver cette manne financière ferme les yeux. (François-Olivier Dommergues/SIPA)
et des entreprises internationales qui passent outre les réglementations. Des milliers de villages sont impliqués, des rues entières sont dédiées au commerce du mica créant ainsi un véritable marché parallèle. (François-Olivier Dommergues/SIPA)
est le travail des enfants. 5.000 d’entre eux s’y échinent huit heures par jour. Mais il est très difficile de créer un cadre légal dans le Jharkhand où sévit une insurrection maoïste depuis 1967. Cette région dangereuse est aussi la proie de gangs mafieux. La police a depuis longtemps renoncé à s’y rendre. (François-Olivier Dommergues/SIPA)
le groupe l’Oréal a été pointé du doigt pour s’être approvisionné auprès des entreprises, allemande Merck et chinoise Kuncai qui servent d'intermédiaires aux petits exploitants locaux. Ces derniers n'hésitent pas à recourir au travail des enfants pourtant interdit. En 2016, le groupe l’Oréal a promis de se fournir exclusivement auprès de mines légales. (François-Olivier Dommergues/SIPA)
le Premier ministre Narendra Modi doit légaliser cette industrie et accorder plus de licences d'exploitation. Le gouvernement a annoncé que des mines légales ouvriraient dans le Jharkhand dans le courant de l’année 2017. (François-Olivier Dommergues/SIPA)
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