Iran : l'ambassadrice américaine à l'ONU demande des réunions d'urgence
Nikki Haley a aussi rejeté avec force les affirmations des dirigeants iraniens, accusant des pays étrangers d'être derrière les manifestations qui secouent le pays depuis plusieurs jours.
Ce qu'il faut savoir
Les violences ne faiblissent pas en Iran. La télévision d'Etat rapporte que neuf personnes, dont six manifestants, un enfant, un policier et un membre des Gardiens de la révolution – l'armée d'élite du régime –, ont été tuées, dans la nuit du lundi 1er janvier au mardi 2 janvier, dans plusieurs villes de la région d'Ispahan, dans le centre du pays. L'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley a réclamé des "réunions d'urgence du Conseil de sécurité à New York et du Conseil des droits de l'Homme à Genève" pour discuter de l'Iran et de "la liberté" réclamée par le peuple iranien.
Quelque 450 arrestations. "Deux cent personnes ont été arrêtées samedi, 150 dimanche et environ 100 lundi", a déclaré le sous-préfet de Téhéran à l'agence Ilna, proche des réformateurs. "Nous estimons que la situation à Téhéran est plus calme que les jours précédents. Déjà hier [lundi], c'était plus calme que les jours d'avant", a-t-il assuré.
Donald Trump soutient les manifestations. Le président américain, qui a apporté son soutien aux manifestants sur Twitter, ferait mieux de s'occuper des "millions de sans-abri et affamés" aux Etats-Unis, a réagi un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Le guide suprême désigne les "ennemis" de l'Iran. "Ces derniers jours, les ennemis de l'Iran ont employé divers moyens, argent, armes, politique, appareil de renseignement, pour créer des troubles dans la République islamique", a déclaré l'ayatollah Ali Khamenei, le plus haut dirigeant du pays, cité par les médias officiels.