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Etats-Unis : quatre agents iraniens planifiaient d'enlever une journaliste à New York, selon le FBI

La journaliste iranienne Masih Alinejad, critique envers le régime iranien et sa politique, assure être la cible visée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La journaliste Masih Alinejad, le 16 octobre 2018 à New York (Etats-Unis). (LARRY BUSACCA / AFP)

La justice américaine a annoncé, mardi 13 juillet, avoir inculpé quatre "agents du renseignement iranien", accusés d'avoir planifié l'enlèvement d'une reporter américaine d'origine iranienne aux Etats-Unis. La journaliste Masih Alinejad assure être la cible visée.

Les quatre hommes cherchaient depuis "juin 2020" à enlever "une auteure et journaliste qui a mis en évidence les violations des droits humains commises par le gouvernement iranien" a fait savoir le ministère américain de la Justice dans un communiqué. Ils avaient prévu "d'emmener de force leur victime en Iran, où [son] sort aurait été au mieux incertain", a précisé la procureure Audrey Strauss.

La militante féministe Masih Alinejad, à l'origine du mouvement antivoile en Iran, n'est pas nommée dans le communiqué mais dit être la cible de ce projet d'enlèvement à New York. "Merci au FBI d'avoir déjoué le projet des renseignements iraniens de m'enlever", explique sur Twitter la militante, désormais installée aux Etats-Unis, qui critique le régime iranien et sa politique.

Le réseau visait d'autres victimes

Le réseau, découvert par le FBI, visait aussi d'autres victimes vivant notamment "au Canada, au Royaume-Uni et aux Emirats Arabes Unis", contre lesquelles ils avaient tenté de déployer les mêmes moyens de surveillance, selon les procureurs. Les quatre agents sont Alireza Shavaroghi Farahani, Mahmoud Khazein, Kiya Sadeghi et Omid Noori. Un cinquième Iranien résidant en Californie, Niloufar Bahadorifar, est lui soupçonné d'avoir participé au financement de ce projet.

L'Iran est considéré comme l'un des pays les plus répressifs pour les journalistes et exerce un contrôle de l'information "implacable", selon l'ONG Reporters sans frontières, qui l'a placé en 174e place sur 180 de son classement mondial de la liberté de la presse en 2021.

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