Français détenus en Iran : "900 jours de souffrance, de privation et d'attente insoutenable", déplore la famille de Cécile Kohler lors d'un rassemblement

Cécile Kohler, enseignante de lettres modernes, a été arrêtée lors d'un voyage avec son compagnon en mai 2022 en Iran et accusée d'"espionnage".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un portrait de Cécile Kohler, détenue en Iran, est inaugurée devant l'Hôtel de ville de Paris, le 23 octobre 2024. (BASTIEN OHIER / HANS LUCAS / AFP)

Le couple français est détenu en Iran depuis 900 jours. Des dizaines de personnes se sont rassemblées, mercredi 23 octobre à Paris, pour alerter sur l'état physique et psychologique "alarmant" de Cécile Kohler et Jacques Paris et réclamer une nouvelle fois leur libération. "Aujourd'hui, cela fait 900 jours que notre fille Cécile Kohler est otage en Iran. 900 jours de souffrance, de privation et d'attente insoutenable", ont déclaré ses parents, Mireille et Pascal Kohler, devant l'Hôtel de ville de Paris où plusieurs dizaines de parents, amis et élus étaient réunis. "Nous n'avons cessé de nous battre pour sa libération, mais nous ne voyons toujours aucune lumière au bout du tunnel", ont-ils ajouté, avant d'inaugurer un grand panneau affichant les portraits de leur fille et de Jacques Paris.

Cécile Kohler, enseignante de lettres modernes, a été arrêtée lors d'un voyage avec son compagnon en mai 2022 en Iran et accusée d'"espionnage". Ils sont détenus à la prison d'Evin à Téhéran, et leurs familles n'ont que très peu de nouvelles lors d'appels téléphoniques qui ne durent que quelques minutes, surveillés par les autorités. Le couple est détenu - séparément - dans la section 209 de la prison d'Evin, l'une des plus dures avec des cellules sans fenêtre, selon la famille Kohler, qui réclame leur "transfert immédiat" vers le quartier des prisonniers politiques, "aux conditions moins inhumaines".

Un troisième Français, dont le nom n'a pas été rendu public, est également détenu en Iran, pays accusé de pratiquer une "diplomatie des otages" en arrêtant sans motif des Occidentaux pour s'en servir comme monnaie d'échange lors de négociations d'Etat à Etat. "La France ne doit pas céder à ces pressions tout à fait scandaleuses", a réagi Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la maire de Paris, également présent. "Ces personnes n'ont commis aucun délit, elles se sont tout simplement trouvées là au mauvais moment." Le 17 octobre, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a reçu les familles des trois Français et leur a assuré de la "mobilisation des autorités françaises pour obtenir leur libération immédiate".

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