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Iran : 4 000 grévistes de l'industrie pétrochimique vont être licenciés

Le mouvement de grève se déroule dans une région clé de la production énergétique du sud du pays.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Un ouvrier travaille sur une installation du champ gazier de South Pars, en Iran, le 23 août 2016. (MORTEZA NIKOUBAZL / NURPHOTO / AFP)

Les grévistes vont être "remplacés par de nouveaux travailleurs." Quatre mille ouvriers de l'industrie pétrochimique iranienne vont être licenciés, a fait savoir l'agence de presse officielle iranienne IRNA, samedi 29 avril. Ces travailleurs de la zone économique spéciale d'énergie de Fars, située dans le sud-est de la province méridionale de Bushehr, sont en grève pour demander des augmentations de salaire et de meilleures conditions de logement et de transport. 

Quelque 40 000 personnes travaillent dans l'immense champ gazier de South Pars-North Dome, dans les eaux du Golfe. Il s'agit de la plus grande réserve de gaz connue au monde, que l'Iran partage avec le Qatar.

En octobre déjà, les autorités avaient arrêté des travailleurs lors d'un rassemblement syndical, alors qu'ils manifestaient contre le non-paiement des salaires, à Asalouyeh (sud-est), le port de la province de Bushehr où se trouve le complexe de South Pars.

Plusieurs vagues de grèves dans le pays 

En 2022, l'Iran a connu plusieurs vagues de grèves d'enseignants et de chauffeurs de bus qui dénonçaient les bas salaires et le coût élevé de la vie.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a déclaré samedi que certaines manifestations syndicales avaient été utiles au pays. "Ces manifestations aident le gouvernement et le système à comprendre. Et dans certains cas, lorsque les institutions responsables, telles que le pouvoir judiciaire, sont intervenues, elles ont constaté que les travailleurs avaient raison", a-t-il déclaré lors d'une réunion avec des salariés. "Heureusement, les travailleurs n'ont pas permis à des personnes mal intentionnées d'abuser des manifestations et des rassemblements", a-t-il ajouté.

Depuis 2018, l'économie iranienne est touchée par des sanctions imposées par les Etats-Unis et par une inflation galopante, ainsi que par une dépréciation record de sa monnaie nationale, le rial, par rapport au billet vert, après que Washington s'est retiré d'un accord nucléaire historique avec Téhéran.

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