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Iran : l'anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah condamnée à cinq ans de prison en appel

La chercheuse était accusée de "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une affiche avec le portrait de l'universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah, emprisonnée en Iran, placée devant l'Hôtel de Ville, à Paris, le 5 juin 2020. (BERTRAND GUAY / AFP)

Une cour d'appel iranienne a confirmé la peine de cinq ans de prison infligée à l'anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah pour "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale", a annoncé mardi 30 juin un porte-parole de l'Autorité judiciaire, cité par l'agence de presse Isna. La scientifique, condamnée en mai, devra purger sa peine en comptant la période de détention depuis son arrestation en juin 2019, a-t-il ajouté. 

L'accusation de "propagande contre le système" se réfère à des propos de la chercheuse sur le port du voile obligatoire en Iran. Au moment de la première condamnation, la France s'était indignée d'un jugement "politique" et avait réclamé une libération "immédiate" de Fariba Adelkhah et "un accès consulaire". Cette femme de 61 ans a toujours clamé son innocence.

Elle a été très affaiblie par une grève de la faim de 49 jours entre fin décembre 2019 et février, selon son avocat Saïd Dehghan. Son collègue et compagnon, Roland Marchal, arrêté en juin 2019 alors qu'il venait lui rendre visite à Téhéran, avait été relâché fin mars. L'Iran avait alors évoqué un échange avec un ingénieur iranien détenu en France et menacé d'extradition vers les Etats-Unis.

L'opposant Rouhollah Zam condamné à mort

La justice iranienne a par ailleurs condamné à mort l'opposant Rouhollah Zam, accusé d'avoir joué un rôle actif dans les manifestations contre le pouvoir en 2017-2018. Les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de l'Iran, avaient annoncé son arrestation en octobre 2019 sans en préciser les circonstances, l'accusant d'être "dirigé par le renseignement français et soutenu par ceux d'Amérique" et d'Israël. 

Disposant du statut de réfugié en France, Rouhollah Zam était à la tête d'un canal sur la plateforme de messagerie cryptée Telegram, intitulé Amadnews. A la demande de l'Iran, Telegram avait fermé Amadnews, en accusant ce canal d'incitation à la "violence""Le tribunal a considéré que les 13 chefs d'accusation équivalaient au chef d'accusation 'corruption sur Terre' et a donc prononcé la peine de mort", a indiqué le porte-parole de l'Autorité judiciaire, cité par le site officiel Mizan Online. "Ce verdict peut faire l'objet d'un appel devant la Cour suprême."

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