Iran : trois Iraniens exilés en France racontent la révolte contre le régime des Mollahs
La révolte des femmes iraniennes est suivie depuis le premier jour par les familles iraniennes en France. Trois personnes témoignent auprès du 20 Heures de France 2 et évoquent les espoirs que suscitent en elles ce soulèvement.
Ces trois Iraniens résidant en France ont le déracinement en commun, et désormais la même admiration pour la jeunesse iranienne qui se révolte. "Ces filles qui, juste, veulent vivre, qui enlèvent leur foulard, qui le brûlent, qui dansent... J'ai la chair de poule quand je vois ces vidéos", témoigne Mansour Bahrami, ancien joueur de tennis. "Je baisse ma tête devant toutes ces femmes d'Iran, et les hommes qui soutiennent ce mouvement." À propos de la photo de l'ayatollah Khomeini, présente dans toutes les classes d'école en Iran, l'actrice Golshifteh Farahani explique qu'"on n'a jamais pensé à la déchirer. On la déchirait dans notre tête tous les jours, toutes les heures, mais on n'a jamais osé le faire".
"Cette génération n'a plus du tout peur"
"Quand je vois ça, je vois que nous, on était une génération poussée dans les sous-sols. On avait beaucoup de concerts dans les sous-sols, de vie dans les sous-sols. Mais cette génération-là, ce sont vraiment les oiseaux qui sont sortis, qui ne veulent pas vivre dans le sous-sol", poursuit-elle. "Contrairement à ma génération, celle-ci n'a plus du tout peur et ne croit plus du tout à cette propagande dont on va abreuver le peuple iranien. Ils ont vraiment envie de récupérer leurs vies", ajoute Maryam Madjidi, écrivaine et lauréate du prix Goncourt du premier roman en 2017.
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