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Iran : un dissident irano-suédois exécuté, l'UE condamne une "sanction inhumaine"

Après l'avoir jugé depuis janvier 2022 pour "terrorisme" et propagation de la "corruption sur Terre", la justice avait annoncé le 6 décembre sa condamnation à mort.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le dissident irano-suédois Habib Chaab, lors de la première audience de son procès à Téhéran, en Iran, le 18 janvier 2022. (MAJID AZAD / JAMEJAMONLINE / AFP)

L'Iran a exécuté, samedi 6 mai, le dissident irano-suédois Habib Chaab, condamné à mort le 6 décembre pour "terrorisme", a annoncé la justice iranienne. Cette dernière l'accusait d'être le dirigeant d'un groupe séparatiste arabe de l'ouest du pays.

Les exécutions se font habituellement en Iran par pendaison. La justice avait confirmé sa condamnation à mort le 12 mars "pour corruption sur Terre, la gestion et la direction d'un groupe rebelle et la conception et l'exécution de nombreuses opérations terroristes".

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La Suède, qui assure la présidence tournante de l'Union européenne, a condamné cette exécution. "La peine de mort est une sanction inhumaine et irréversible et la Suède, comme le reste de l'UE, condamne son application en toutes circonstances", a déclaré sur Twitter le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billström.

Agé d'une cinquantaine d'années selon des médias iraniens, Habib Chaab, connu également comme Habib Asyud, est présenté comme le chef du groupe Harakat al-Nidal, ou ASMLA (Mouvement arabe de lutte pour la libération d'Ahvaz), considéré comme un mouvement terroriste par les autorités iraniennes. Il avait disparu en octobre 2020 après s'être rendu à Istanbul, avant de réapparaître un mois plus tard en prison en Iran.

En novembre 2020, la télévision iranienne avait diffusé une vidéo de Habib Chaab, dans laquelle il s'accusait notamment d'un attentat meurtrier ayant visé en septembre 2018 un défilé militaire à Ahvaz, chef-lieu de la province du Khouzestan (sud-ouest), et de travailler pour les services de renseignement saoudiens. 

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