La communauté internationale tend la main au nouveau président iranien
Plusieurs pays se disent prêts à travailler avec Hassan Rohani, élu samedi.
Ils ont de l'espoir. Les pays occidentaux ont souhaité, samedi 15 juin, que le nouveau président iranien, Hassan Rohani, réponde aux attentes de la communauté internationale, vis-à-vis du dossier nucléaire et de la Syrie. Israël est le seul pays à avoir remis en cause sa réputation de modéré.
Elu samedi, dès le premier tour, Hassan Rohani, qui succède à Mahmoud Ahmadinejad, a promis plus de souplesse dans le dialogue avec l'Occident, mais sa victoire ne marque cependant pas une rupture dans la politique de la République islamique.
Francetv info résume les principales réactions à son élection.
La Russie veut resserrer les liens
Dimanche, le président russe Vladimir Poutine a félicité Hassan Rohani pour sa victoire. "M. Poutine a indiqué qu'il était confiant sur le fait que le nouveau président œuvrerait à la prospérité de l'Iran, ami de la Russie, et au resserrement des liens" entre les deux pays, a indiqué le Kremlin, en citant le président russe. "Le président russe a aussi confirmé sa volonté de progresser dans le développement de la coopération profitant aux deux pays dans des domaines variés, dans l'intérêt de la sécurité régionale et de la stabilité internationale", a précisé le Kremlin.
Les Etats-Unis prêts à collaborer "directement"
La Maison Blanche a déclaré samedi qu'elle restait prête "à collaborer directement" avec Téhéran sur la question du programme nucléaire iranien. Elle a affirmé qu'un tel engagement aurait "pour but de trouver une solution diplomatique qui apaiserait les inquiétudes de la communauté internationale sur le programme nucléaire iranien".
La France prête à discuter de l'engagement en Syrie
La France aussi est prête à travailler avec Hassan Rohani, notamment sur le dossier nucléaire iranien et, surtout sur "l'engagement de l'Iran en Syrie". "Les attentes de la communauté internationale à l'égard de l'Iran sont fortes", a souligné le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
L'Union européenne "fermement déterminée" à travailler
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, s'est dite samedi soir "fermement déterminée à travailler avec les nouveaux dirigeants iraniens en vue d'une solution diplomatique rapide à la question nucléaire". C'est elle qui dirige les négociations nucléaires avec l'Iran au nom du groupe des "5+1" (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne).
Seul Israël est pour le maintien de la pression sur l'Iran
Toutefois, Israël a minimisé le rôle du nouveau président, considéré comme un modéré, soulignant que c'est le Guide suprême Ali Khameini qui décide de la politique nucléaire iranienne. "L'Iran doit se conformer aux demandes de la communauté internationale d'arrêter son programme nucléaire et de cesser la propagation du terrorisme dans le monde", a déclaré le ministère israélien des Affaires étrangères.
Dimanche, le ministre israélien des Renseignements a appelé les grands puissances à maintenir la pression sur l'Iran concernant son programme nucléaire et les sanctions économiques. "Il n'y a aucune chance de voir des changements significatifs dans la stratégie nucléaire", a déclaré Youval Steinitz à la radio militaire.
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