L'Iran envoie en France les boîtes noires du Boeing ukrainien abattu "par erreur" en janvier
Les forces armées iraniennes ont reconnu, le 11 janvier, avoir abattu "par erreur" trois jours plus tôt le Boeing 737 de la compagnie Ukraine International Airlines, qui venait de décoller de Téhéran à destination de Kiev.
L'enquête va se poursuivre à Paris. L'Iran a envoyé en France les boîtes noires du Boeing ukrainien abattu en janvier au-dessus de Téhéran, a déclaré, samedi 18 juillet, un ministre adjoint iranien des Affaires étrangères. Les forces armées iraniennes avaient reconnu, dès le 11 janvier, avoir détruit, "par erreur", trois jours plus tôt, l'avion assurant le vol PS 752 d'Ukraine International Airlines entre Téhéran et Kiev, peu après son décollage de la capitale iranienne. Le drame a coûté la vie aux 176 personnes à bord de l'appareil, en majorité des Iraniens et des Canadiens, pour beaucoup binationaux.
"Les boîtes noires ont été transportées à Paris hier par des responsables de l'Aviation civile et par un juge, et l'opération de décryptage débutera lundi", a indiqué au quotidien réformateur Etemad, le ministre adjoint des Affaires étrangères, chargé des Affaires juridiques et internationales, Mohsen Baharvand. "Le gouvernement français a eu une très bonne coopération avec la délégation iranienne, pour laquelle je remercie la France", a-t-il ajouté.
Des informations sur les derniers instants de l'avion
Les travaux sur les boîtes noires débuteront le 20 juillet, confirme le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA). Le BEA français avait indiqué fin juin que l'Iran lui avait officiellement demandé son assistance technique pour réparer et télécharger les données des boîtes noires. Ce processus d'envoi des boîtes noires a été retardé par la pandémie de nouveau coronavirus, qui a durement frappé l'Iran.
Le dernier rapport de l'Aviation civile iranienne publié mi-juillet a indiqué que l'"élément clef" à l'origine du drame était une "erreur humaine", à savoir le mauvais réglage d'un radar militaire suivi d'autres dysfonctionnements. Les boîtes noires devraient contenir des informations sur les derniers instants de l'avion avant qu'il ne soit frappé par deux missiles sol-air et ne s'écrase.
Ce jour-là, les défenses aériennes de l'Iran étaient en état d'alerte élevé après le tir par la République islamique de missiles sur une base irakienne abritant des soldats américains. Ce tir était destiné à venger le puissant général iranien Qassem Soleimani, tué dans une frappe de drone américaine à Bagdad le 3 janvier.
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