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Vidéo Quand le gouvernement américain évite d'expliquer la menace "imminente" que présentait Qassem Soleimani

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Iran - Pompeo evite les questions
Quand Pompeo evite les questions Iran - Pompeo evite les questions
Article rédigé par Camille Adaoust
France Télévisions

Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a défendu dans plusieurs interviews la légalité de la frappe américaine qui a tué le général iranien Qassem Soleimani. Mais ses explications sur la réelle menace que représentait cet homme sont restées vagues.

"Nous avons pris la bonne décision en éliminant ce terroriste." Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a défendu la légalité de la frappe d'un drone militaire américain qui a tué le général iranien Qassem Soleimani, vendredi 3 janvier. Le président Donald Trump "avait absolument les bases légales appropriées" pour donner l'ordre de tuer le haut responsable des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de Téhéran, a-t-il notamment déclaré lors d'une conférence de presse à Washington.

Interrogé par la suite sur les attaques "imminentes" que préparait le général Soleimani contre des intérêts américains, raison avancée par l'administration Trump pour conduire l'attaque, les réponses sont devenues... plus floues. "Le fait d'éliminer Qassem Soleimani lève-t-il la menace imminente dont vous parliez ?" a par exemple demandé la présentatrice Margaret Brennan sur la chaîne CBS (lien en anglais)"Margaret, nous avons pris la bonne décision en éliminant ce terroriste", a-t-il simplement répondu. "Vous avez dit qu'il prévoyait une attaque imminente contre des Américains. Quelle preuve pouvez-vous apporter ?" "Les Américains n'ont-ils pas le droit de comprendre ce qui était si urgent dans le fait d'éliminer Soleimani maintenant ?" lui ont à leur tour demandé George Stephanopoulos sur ABC (lien en anglais) et Chris Wallace sur Fox News (lien en anglais), avant de recevoir une réponse évasive.

Il a insisté sur les actions précédentes de Soleimani

Mike Pompeo a même semblé relativiser une telle imminence, pourtant mise en avant par le président américain lui-même. Il a davantage insisté sur les actions de Qassem Soleimani en Syrie, au Liban ou en Irak, et sur la mort d'un sous-traitant américain en territoire irakien, fin décembre. "Si vous cherchez des choses imminentes, il suffit de regarder ce qui s'est passé dans les jours qui ont mené à la frappe contre Soleimani", a-t-il dit.

Prié, lors d'une conférence de presse mardi 7 janvier, de dire si les juristes avaient été consultés avant la frappe de vendredi qui a éliminé le puissant général iranien alors qu'il se trouvait à Bagdad, Mike Pompeo a expliqué ne pas être en mesure de répondre précisément. "Souvent, les juristes passent en revue à l'avance toutes les options qui sont présentées au président des Etats-Unis afin que chaque option soit validée juridiquement, a-t-il affirmé. Je suis certain que ça s'est passé comme ça, je n'ai jamais vu cette administration prendre des décisions de cette nature sans un examen complet et en profondeur des bases légales."

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