Répression en Iran : l'Union européenne annonce des "sanctions supplémentaires" contre 29 responsables iraniens
Le ministre de l'Intérieur, Ahmad Vahidi, fait partie des dirigeants visés par cette nouvelle vague de sanctions.
Bruxelles secoue de nouveau Téhéran. "Nous imposons aujourd'hui des sanctions supplémentaires aux responsables de la répression des manifestants iraniens", a annoncé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, lundi 14 novembre, après l'approbation de ces mesures par les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept.
L'Union européenne vise cette fois 29 responsables iraniens, dont le ministre de l'Intérieur, Ahmad Vahidi, accusé d'avoir commis "de graves violations des droits de l'homme" au cours de la répression des manifestations. La chaîne publique Press TV est également ciblée, pour avoir diffusé "les aveux forcés" de détenus.
Téhéran menace d'une réponse "ferme"
L'UE avait déjà gelé, le mois dernier, les avoirs des responsables de la police des mœurs, des Gardiens de la révolution et du ministre iranien des Technologies de l'information. Ces mesures avaient été assorties d'une privation de visas. Depuis, Téhéran avait promis une réponse "proportionnée et ferme". "Nous sommes prêts à cette éventualité, mais ce sera une erreur", a averti Josep Borrell.
L'UE se livre à un exercice délicat avec Téhéran, car Josep Borrell joue un rôle de médiateur pour relancer l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Les efforts pour ramener l'Iran et les Etats-Unis à bord de l'accord sont largement au point mort. "L'accord n'est pas en bonne voie, vous savez, il est dans l'impasse, mais le travail se poursuit", a déclaré le responsable européen.
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