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Une chercheuse franco-iranienne arrêtée en Iran, Emmanuel Macron demande des "clarifications" à Téhéran

Le ministère des Affaires étrangères explique que ses demandes pour entrer en contact avec cette ressortissante sont restées sans réponse. Selon un de ses confrères, elle a été arrêtée début juin.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le ministère des Affaires étrangères, à Paris, le 27 février 2017.  (FREDERIC SOREAU / PHOTONONSTOP / AFP)

La France est sans nouvelles d'une chercheuse franco-iranienne, Fariba Adelkhah, arrêtée en Iran, a annoncé lundi 15 juillet le ministère français des Affaires étrangères. Cette arrestation survient dans un contexte de tensions croissantes entre les pays occidentaux et la République islamique. "Ce qui s'est passé me préoccupe beaucoup", a commenté Emmanuel Macron, qui dit attendre "des retours et des clarifications" de la part de Téhéran.

Selon un proche, elle a pu voir sa famille

Fariba Adelkhah est anthropologue, chercheuse au Centre de recherches internationales (Ceri) de Sciences Po Paris, docteure en anthropologie de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et collaboratrice de plusieurs revues scientifiques comme Iranian Studies et la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée.

Les autorités françaises n'ont pas précisé la date de son arrestation. D'après son confrère et ami Jean-François Bayart, joint par l'AFP, celle-ci remonte au 5 juin, alors qu'elle devait rentrer à Paris le 25 juin. Emmanuel Macron a indiqué, lors d'une conférence de presse à Belgrade, en être informé "depuis plusieurs jours".

Jean-François Bayart affirme que la chercheuse est détenue à la prison d'Evin, dans le nord de Téhéran, et qu'elle "a pu recevoir la visite de sa famille et n'est pas maltraitée", malgré la sinistre réputation de ce lieu de détention.

La France n'a reçu "aucune réponse satisfaisante"

Mais les autorités françaises, qui disent avoir demandé aux autorités iraniennes "des informations sur la situation et les conditions de l'arrestation de Fariba Adelkhah" et le droit à "un accès consulaire", n'ont reçu à ce jour "aucune réponse satisfaisante", précise le quai d'Orsay. 

"La France appelle les autorités iraniennes à faire toute la lumière sur la situation de Mme Adelkhah et lui réitère ses demandes, en particulier celle d'une autorisation sans délai pour un accès consulaire", a insisté le ministère français.

"J'ai exprimé mon désaccord et demandé des clarifications au président [Hassan] Rohani", a affirmé Emmanuel Macron, regrettant qu'"aucune explication" n'ait été fournie "de manière valable".

Sur le site internet officiel du gouvernement iranien, un porte-parole, Ali Rabiï, affirme pour sa part : "Je n'ai aucune information à ce sujet. J'ai entendu cette information mais je ne sais pas qui l'a arrêtée ni pour quelle raison".

Les relations de l'Iran avec les pays occidentaux se sont tendues récemment en raison des sanctions américaines imposées à Téhéran, accusé de ne pas respecter les termes de l'accord sur le nucléaire iranien. Les pays européens, dont la France, qui a dépêché un émissaire sur place, s'emploient vainement à essayer de faire baisser la tension.

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