Elections législatives en Israël : Yair Lapid tente de s'imposer face à Benjamin Netanyahou
L'ancien présentateur de la télévision israélienne, incarnation du centre-gauche laïc, mène une campagne à l'opposée de son rival, le tonitruant "Bibi", allié aux religieux et à l'extrême-droite raciste.
Israël connaît va connaître mardi 23 mars son quatrième scrutin en deux ans. Le Premier ministre de droite Benjamin Netanyahou, allié aux religieux et à l'extrême-droite raciste, est candidat à sa réélection. Face à lui, une dizaine de listes de droite, de gauche et du centre. Pour le centre-gauche, l'actuel chef de file de l'opposition parlementaire Yair Lapid conduit la liste Yesh Atid ("Il y a un futur") et il a toutes les chances de finir deuxième du scrutin.
Yair Lapid pourra-t-il devenir Premier ministre ou, au moins, participer à une coalition anti-Bibi ? Pour faire partir Netanyahou du pouvoir, son chemin est très étroit. Yair Lapid mène donc une campagne à l’opposé du tonitruant et provocateur "Bibi". L'ancien présentateur vedette de la télé israélienne a déserté les 20 heures, préférant des rencontres en vidéo conférence avec ses compatriotes ou de longues interviews sur internet...
Lapid ne veut pas de duel avec Netanyahou
Yair Lapid veut le départ de Netanyahou mais sans"duel" pour le poste de Premier ministre. "Netanyahou essaie de m'entraîner dans un match de boxe ou un combat de boue pour qui deviendra Premier ministre, indique-t-il. Il veut être sûr que les gens ne discuteront pas du plus important : quel genre de gouvernement aurons-nous ?" Cheveux argentés, mâchoire carrée, costume ajusté, Lapid incarne le centre-gauche laïc. Ancien ministre des Finances de Netanyahou, il dénonce son alliance avec l'extrême-droite et les ultra-orthodoxes Juifs. "Des homophobes, racistes, qui ont dit publiquement qu'ils voulaient la libération de l'assassin de Rabin", clame-t-il.
Netanyahou demande régulièrement : "Yair comment ?" et se moque de lui car il n'a pas de diplôme universitaire, n'a pas fait son service militaire dans une unité combattante et, il faut bien le dire, n'a pas vraiment de programme. Pour que Netanyahou s'en aille, Lapid devra s'entendre avec une partie de la droite nationaliste anti-Bibi et la gauche. Un "en même temps" à l'israélienne, pour celui qui s'entend très bien avec Emmanuel Macron.
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