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Accident ferroviaire en Italie : un chef de gare reconnaît son erreur

Cette collision entre deux trains a fait 23 morts entre les localités de Corato et Andria, dans la région des Pouilles.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une vue aérienne de la collision entre deux trains, entre Ruvo et Corato (Italie), le 12 juillet 2016 (VIGILI DEL FUOCO / AFP)

Il reconnaît son erreur. Le chef de la gare d'Andria, près de laquelle s'est produit l'accident ferroviaire qui a fait 23 morts mardi dans le sud de l'Italie, a admis avoir fait partir le train de la collision, rapportent jeudi 14 juillet les médias. "C'est moi qui ait fait partir ce train, c'est moi qui ait levé le disque vert, il y avait de la confusion, les trains étaient en retard", a déclaré Vito Piccarreta, cité par le quotidien La Stampa.

"Mais ce n'est pas seulement ma faute, tout le monde me jette la croix dessus, mais je suis moi aussi une victime", a-t-il ajouté, selon le Corriere della Sera. L'accident s'est produit mardi lors d'une collision frontale entre deux convois qui se trouvaient sur la même ligne ferroviaire locale, entre les localités de Corato et Andria, dans la région des Pouilles.

Un tronçon à une seule voie

Ce tronçon est constitué d'une voie unique sur laquelle un convoi ne peut s'engager que si les chefs de gare des deux villes se mettent téléphoniquement d'accord pour laisser passer un train dans une direction ou dans l'autre. Dès mercredi, Massimo Mazzilli, maire de Corato, affichait sa certitude : "la responsabilité dans un événement pareil est sûrement attribuable à une personne, car cela n'aurait pas pu arriver autrement".

Selon une reconstruction du quotidien La Stampa, trois trains, un de plus que d'habitude, auraient dû passer sur ce tronçon, allant de Corato vers Andria, et le deuxième train passé, le chef de gare d'Andria a commis l'erreur et fait partir le train à l'origine de la collision. Mais le chef de gare de Corato, Alessio Porcelli, est lui aussi dans le collimateur de la justice car il aurait dû se rendre compte, grâce aux instruments dont il dispose, qu'un train arrivait en direction opposé de celui qui venait de quitter sa gare.

Le parquet de Trani, en charge de l'enquête assure, selon les médias, que sa recherche de la vérité ne s'arrêtera pas au seul personnel des gares mais examinera aussi les causes des retards accumulés dans la modernisation de ce tronçon, alors que les financements étaient disponibles.

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