Crise politique en Italie : l'ex-patron de la BCE Mario Draghi appelé à la rescousse
Cette convocation intervient juste après l'annonce que les consultations en vue de la reconduction de la coalition sortante menée par Giuseppe Conte ont échoué.
La page Giuseppe Conte va-t-elle se tourner en Italie ? Une semaine après la démission du chef du gouvernement, le président Sergio Mattarella a convoqué l'ancien président de la Banque centrale européenne Mario Draghi pour un entretien mercredi midi, a annoncé un porte-parole de la présidence, mardi soir.
Cette convocation est intervenue juste après l'annonce que les consultations en vue de la reconduction de la coalition sortante menée par Giuseppe Conte avaient échoué. "Je n'ai pas constaté une disponibilité unanime pour donner naissance à une majorité" de gouvernement, a déclaré le président de la Chambre des députés, Roberto Fico, chargé d'évaluer la faisabilité d'un tel scénario. Cette coalition était composée du et du petit parti de Matteo Renzi
Mario Draghi, crédité d'avoir sauvé la zone euro en 2012 en pleine crise de la dette, est un homme réputé pour sa discrétion, son sérieux et sa détermination. Il est diplômé en économie et titulaire d'un doctorat du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Conte continue de gérer les affaires courantes
Giuseppe Conte a été contraint à la démission mardi dernier, près de deux semaines après le retrait de sa coalition de l'ex-chef du gouvernement Matteo Renzi et de son parti Italia Viva, indispensable pour avoir la majorité parlementaire. Les deux piliers de sa coalition, le Parti démocrate (centre-gauche) et le Mouvement 5 Etoiles (antisystème), ont continué à le soutenir mais, sans Italia Viva, il n'avait pas de majorité assurée au parlement.
En attendant que le président Mattarella décide du cap à tenir, Giuseppe Conte, qui ne sera vraisemblablement pas reconduit au vu des annonces de mardi soir, continue à gérer les affaires courantes en pleine pandémie. Pour relancer l'économie exsangue, l'Italie table sur un plan de plus de 200 milliards d'euros financé par le méga-plan européen de relance, mais la crise politique qui perdure fait peser des doutes sur la capacité du pays à le mettre en oeuvre.
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