Crise italienne : Emmanuel Macron salue le "courage" et la "responsabilité" du président italien
Le président italien, Sergio Mattarella, a chargé lundi Carlo Cottarelli, un ancien responsable du Fonds monétaire international (FMI), de former un gouvernement technique, a annoncé la présidence.
Ce qu'il faut savoir
En plein chaos politique, le président italien, Sergio Mattarella, a désigné, lundi 28 mai, Carlo Cottarelli, incarnation de l'austérité budgétaire, pour conduire le pays. Le chef de l'Etat avait imposé son veto dimanche à un gouvernement populiste clairement eurosceptique. Suivez notre direct.
"Monsieur Ciseaux". Le président italien a annoncé dès dimanche soir la convocation de Carlo Cottarelli, un économiste de 64 ans, ancien haut responsable du Fonds monétaire international (FMI), surnommé "Monsieur Ciseaux" pour son rôle dans la réduction des dépenses publiques en 2013-2014 sous les gouvernements de centre-gauche. "Le président Mattarella a reçu le docteur Cottarelli, auquel il a demandé de former un gouvernement", a ensuite annoncé, lundi devant la presse, le secrétaire général de la présidence, Ugo Zampetti, à l'issue d'une entrevue entre les deux hommes.
Des élections anticipées au plus tard "début 2019". Carlo Cottarelli a assuré que des élections anticipées se dérouleront en Italie au plus tard "début 2019", mais sans doute à l'automne. "Je me présenterai au Parlement avec un programme qui, si j'obtiens la confiance, incluera le vote du budget 2019. Ensuite, le Parlement sera dissous, avec des élections début 2019", mais sans la confiance les élections se dérouleront "après le mois d'août", a-t-il dit à la presse.
Guiseppe Conte renonce. Giuseppe Conte, ce juriste novice en politique que les chefs du Mouvement 5 étoiles (M5S, "antisystème"), Luigi Di Maio, et de la Ligue (extrême droite), Matteo Salvini, majoritaires au Parlement, avaient proposé pour le poste de chef de gouvernement, a renoncé à devenir Premier ministre.
Le veto du président italien sur une nomination. Depuis plusieurs jours, les discussions achoppaient notamment sur l'identité du futur ministre des Finances. Le chef de l'Etat a refusé de nommer à ce poste Paolo Savona, 81 ans et eurosceptique déclaré, provoquant la colère de Matteo Salvini, le patron de la Ligue.