Emploi : l'Italie vire à gauche
L'Italie est en train de le mettre en place un malus pour les entreprises qui embauchent en CDD. C'est l'une des premières mesures économiques de son gouvernement populiste.
Jamais Luigi Di Maio n'avait été ainsi sous le feu des projecteurs depuis son arrivée au pouvoir. Le ministre du Travail de l'Italie et chef du Mouvement 5 étoiles a annoncé les premières mesures économiques du nouveau gouvernement. "Il faut lutter contre la précarité : dorénavant, les CDD utilisés à tort et à travers, c'est terminé", a-t-il déclaré. Pour lutter contre la multiplication des contrats à durée déterminée, ils ne pourront plus dépasser deux ans. Au premier renouvellement, le CDD sera davantage taxé.
36 mois d'indemnité en cas de licenciement injuste
C'était l'une des promesses électorales du mouvement anti-système. Autre mesure phare : les entreprises de la péninsule auront plus de mal à se séparer de leurs salariés. En cas de licenciement injuste, elles devront verser jusqu'à 36 mois d'indemnité. Pour le président du Medef italien, Vincenzo Boccia, "C'est une erreur, parce que les emplois ne se créent pas en rigidifiant les règles". Avec ces premières mesures économiques et sociales, Luigi di Maio veut certes montrer aux Italiens qu'il tient ses engagements, mais il veut surtout reprendre la main face à son allié et néanmoins concurrent Matteo Salvini. Le ministre de l'Intérieur, avec sa politique de refus des migrants, avait jusqu'à présent réussi à tirer toute la couverture à lui.
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