Face au surtourisme, l'Italie interdit les boîtes à clé des locations Airbnb
L'Italie ne veut plus de boîtes à clé pour les locataires Airbnb sur ses immeubles. Alors que la fronde contre le surtourisme dans les principales villes prend de l’ampleur, le ministère de l'Intérieur veut contraindre les propriétaires à accueillir personnellement leurs locataires.
La guerre est partie de Toscane. Les membres du collectif "Sauvons Florence" mettent du scotch rouge sur ces boîtes à clé, symboles du surtourisme. "ll y a environ 2 000 appartements à Florence dans lesquels, une fois qu'on a le code, on peut entrer à 20 ou 25. Dans ces conditions, chaque nuit est une aventure", explique son président, Massimo Torelli.
Le ministère de l’Intérieur ne fournit pas de données sur les vols ou agressions dans les meublés touristiques, mais la circulaire met en avant les risques d’attentats élevés en ce moment et les 35 millions de personnes attendues à Rome en 2025, grande année de pèlerinage.
L'argument "esthétique"
La loi dit que les propriétaires doivent vérifier de visu l’identité des locataires et transmettre ces données au commissariat local. La circulaire publiée cette semaine par le ministère de l'Intérieur le rappelle fermement. À Florence, la maire Sara Funaro a décidé de supprimer les boîtes à clé pour une raison "esthétique". "Ce n'est pas possible de laisser ses boîtes accrochées aux façades d'immeubles historiques de la ville", justifie l'élue.
Cela ne règle pas les questions des immeubles équipés de digicode et de l’application effective de la loi, même si la circulaire promet des contrôles de police. L'Italie compte 640 000 meublés touristiques.
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