Italie : face à la chute de la natalité, le pape François défend la famille aux côtés de Giorgia Meloni
Les Italiens ne font plus assez d'enfants pour renouveler les générations. La troisième édition des états généraux de la natalité s'est tenue vendredi 12 mai à Rome (Italie), avec comme objectif de repasser au-dessus des 500 000 naissances par an dans 10 ans contre moins de 400 000 l'an dernier. Très applaudis et tous deux de blanc vêtus, le pape François et Giorgia Meloni sont venus défendre et encourager les familles.
Dans ce monde inquiétant et incertain, selon lui, qui estime que seuls les riches peuvent faire des enfants, le pape François explique, devant les responsables politiques et économiques qui assistent à ces états généraux, qu'il faut retrouver l'espérance et pas un simple optimisme. Mais c'est aussi aux politiques de donner une vision. "Des politiques à long terme sont nécessaires, a expliqué le pape. Il faut aborder le problème ensemble, sans barrières idéologiques ni positions préconçues. Il faut changer de mentalité : la famille ne fait pas partie du problème, mais de sa solution. C'est pourquoi je me demande si quelqu'un peut regarder vers l'avenir avec le courage de parier sur les familles, sur les enfants, sur les jeunes ?"
Giorgia Meloni veut "inverser la tendance"
Giorgia Meloni fait ce pari, c'est même sa priorité absolue, dit-elle. C'est d'ailleurs elle, la présidente du Conseil italien, et non le pape, qui parle de famille traditionnelle où être père n'est pas démodé et être mère est une valeur sociale. "Pendant des décennies, la culture dominante nous a dit le contraire, il est temps d'inverser la tendance, a lancé Giorgia Meloni durant ces États généraux. Nous voulons une nation dans laquelle il n'est pas scandaleux de dire qu’au-delà des choix personnels légitimes, nous sommes tous nés d'un homme et d'une femme, que la maternité n'est pas à vendre, que les utérus ne sont pas à louer et que les enfants ne sont pas des produits en vente libre que l'on peut choisir comme au supermarché".
Le pape, lui, a estimé que la natalité et l'accueil des migrants, notamment, ne devraient jamais être opposés l'un à l'autre.
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