Jugé pour avoir bloqué en mer un bateau de migrants, le vice-premier ministre italien, Matteo Salvini, a été relaxé

Le chef de La Ligue, un parti anti-immigration, était jugé pour avoir retenu en mer 147 personnes secourues sur le navire humanitaire Open Arms en août 2019. Les migrants avaient finalement été autorisés à débarquer sur l'île italienne de Lampedusa à la suite d'une décision de justice.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini, le 20 décembre 2024 au tribunal de Palerme en Italie. (VALERIA FERRARO / ANADOLU / AFP)

Le vice-Premier ministre italien d'extrême droite Matteo Salvini, qui encourait plusieurs années de prison pour avoir bloqué en mer un navire à bord duquel se trouvaient des migrants secourus en Méditerranée, a été relaxé vendredi 20 décembre en première instance. Six ans de prison avaient été requis contre lui.

Le chef de La Ligue, un parti anti-immigration membre de la coalition ultraconservatrice de Giorgia Meloni actuellement au pouvoir à Rome, était jugé pour avoir retenu en mer 147 personnes secourues sur le navire humanitaire Open Arms en août 2019, alors qu'il était ministre de l'Intérieur d'un précédent gouvernement. Il avait refusé de les laisser débarquer en Italie.

Matteo Salvini estime que "le bon sens a gagné"

L'impasse avait duré près de trois semaines et fait la une des journaux du monde entier : d'autres pays de l'Union européenne avaient proposé d'accueillir les migrants, des ONG étaient intervenues, et l'acteur hollywoodien Richard Gere s'était invité sur le navire en signe de solidarité. Les migrants avaient finalement été autorisés à débarquer sur l'île italienne de Lampedusa à la suite d'une décision de justice.

"Le tribunal de Palerme (...) relaxe Matteo Salvini des faits qui lui sont reprochés, le délit n'étant pas établi", a déclaré le juge Roberto Murgia, sans motiver sa décision. L'annonce a été accueillie par les applaudissements des soutiens du dirigeant nationaliste dans la salle d'audience, selon des journalistes de l'AFP sur place. "Après trois années [de procès], le bon sens a gagné, La Ligue a gagné, l'Italie a gagné", a réagi Matteo Salvini, estimant que "défendre les frontières, défendre la patrie, lutter contre les passeurs, les trafiquants, les ONG étrangères et protéger nos enfants n'est pas un délit mais un droit".

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.