"Pourquoi administrer un médicament à mon enfant en pleine santé ?" : en Italie, pro et anti s’écharpent autour des vaccins obligatoires
En théorie, depuis l'an dernier, les enfants italiens doivent recevoir dix vaccins, pour lutter notamment contre la rougeole. Mais le nouveau gouvernement voudrait assouplir cette mesure. "Pro" et "no vax" s’écharpent à l'heure de la rentrée des classes.
Davide, six ans, fait sa rentrée en CP cette semaine, en Italie. Sa maman Laura est inquiète car Davide est un enfant dit immunodéprimé : il ne peut pas être vacciné mais toute maladie peut dégénérer chez lui. "Il a été greffé du foie quand il avait neuf mois. Pour ce type d’enfant, le moindre virus – type varicelle - est dangereux."
On n’a pas le choix, on doit compter sur les autres. J’espère que dans sa classe les enfants seront à jour…
Lauraà franceinfo
Comme 300 000 autres personnes, Laura a signé une pétition pour le maintien de la loi actuelle qui rend 10 vaccins obligatoires chez les enfants. Une hérésie pour le camp adverse. "À l’âge de huit mois, mon fils a eu des pertes d’attention, explique Delfo, qui ne fait pas vacciner pas ses enfants. Il fixait un point sans bouger. On a fait le rapprochement avec les vaccins. La question c’est pourquoi en tant que parent je devrais administrer un médicament à mon enfant qui est en pleine santé ?"
Le gouvernement Ligue – 5 Etoiles (M5S) travaille à un assouplissement de l’obligation vaccinale, par région et selon les épidémies en cours. Absurde, selon les pédiatres italiens, qui prônent le maintien de l’obligation vaccinale soulignant le nombre de cas mortels pour la seule rougeole. Sept en 2017, quatre depuis le début de l’année dans la péninsule.
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