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Vidéo La Sicile se sent abandonnée au sud de l'Italie et se laisse séduire par l'ancienne "Ligue du Nord" de Salvini

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Avenue de l'Europe. La Sicile se sent abandonnée au sud de l'Italie et se laisse séduire par l'ancienne "Ligue du Nord" de Salvini
Avenue de l'Europe. La Sicile se sent abandonnée au sud de l'Italie et se laisse séduire par l'ancienne "Ligue du Nord" de Salvini Avenue de l'Europe. La Sicile se sent abandonnée au sud de l'Italie et se laisse séduire par l'ancienne "Ligue du Nord" de Salvini (AVENUE DE L'EUROPE / FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
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Longtemps méprisé par Rome, le sud de l'Italie fait désormais l'objet d'une opération de séduction de la part de Matteo Salvini et de sa Ligue, anciennement "du Nord". Extrait d'une enquête en Sicile du magazine "Avenue de l'Europe".

Comment la Ligue, ce parti populiste, anciennement "Ligue du Nord", a-t-elle pu séduire la Sicile, région pauvre du Sud longtemps méprisée à Rome ? A Caltanissetta, c'est la première fois qu'un secrétaire d'Etat se déplace pour galvaniser les élus locaux et les sympathisants. Stefano Candiani n'est autre que le bras droit de Matteo Salvini, le ministre de l'Intérieur italien qui vient de faire approuver un décret anti-immigration.

"Nous sommes des extrémistes, certes, mais de la normalité"

Avoir des élus partout, jusque dans les plus petites communes, c'est la stratégie de la Ligue. En accueillant l'illustre visiteur, Fabio Cantarella, conseiller municipal à Catane, n'en croit pas ses yeux. Dans un discours, il vante "la révolution du bon sens" qui s'affiche aux couleurs du parti de Salvini : "On nous traitait de fascistes, d'extrémistes, d'homophobes... Et puis, depuis quelques mois qu'on gouverne, nous avons prouvé que nous sommes des extrémistes, certes, mais du bon sens, de la normalité."

En Sicile, un jeune sur deux est au chômage

Dans ces territoires qui se sentent abandonnés, le lieutenant du vice-Premier ministre venu de la capitale a fait salle comble. Ceux qui n’ont pas fui la Sicile, où un jeune sur deux est au chômage, s’en remettent à Salvini pour redresser une économie sinistrée. Ce jour-là, les réactions témoignent des attentes de la population : "La Sicile est une île merveilleuse, mais elle est vide" ; "Ce soir, c'est un nouveau départ. Il faut qu'on change de mentalité" ; "On peut changer, on peut – avec la Ligue." 

Extrait de "Italie : la peur du vide", une enquête d'Isabelle Baechler et Denis Bassompierre, à voir dans "Avenue de l'Europe" le 30 janvier 2019.

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