3 ans après la catastrophe, les habitants de Fukushima peuvent rentrer chez eux
Le gouvernement japonais a annoncé ce lundi la levée d'un
ordre d'exclusion d'une petite partie de la région de Fukushima, notamment
constitué des villes de Minamisoma ou Tamura, désertée depuis près de trois
ans. Une autre zone de la région devrait être rouverte d'ici 5 à 10 ans et une
dernière ne le sera probablement jamais.
Depuis plus d'un an, la région est passée au peigne fin par
les autorités. Des milliers d'ouvriers qui lavent, au Kärcher, les maisons, les arbres et les sols, creusés
puis placés sous des bâches. Selon le gouvernement nippon, une zone est
déclarée habitable si ses habitants sont exposés à une dose radioactive
inférieure à 20 millisieverts par an. Dose calculée en moyenne pour une personne d'environ
1m80 qui passe huit heures par jour hors de son domicile mais qui va se cumuler avec la radioactivité que tout le monde reçoit : à travers la roche, lorsqu'on passe un examen radiologique, quand ou quand on prend l'avion...
Des craintes quant à la dangerosité persistante de la zone
Les anciens résidants de la région hésitent à revenir y
habiter, en raison des niveaux de radiation qui y sont toujours mesurés. La
Commission internationale de protection radiologique estime qu'une exposition
inférieure à 100 millisieverts par an n'augmente pas significativement le
risque de développer un cancer. Toutefois, elle recommande d'atteindre un taux
de un millisievert par an et par habitant, un seuil que le gouvernement japonais s'efforce
officiellement d'atteindre.
Revenir à Fukushima est donc potentiellement dangereux pour les
enfants, plus sensibles aux expositions radioactives. Ce sont principalement
les personnes âgées qui souhaitent retrouver leur domicile. Certains adultes n'ont
pas d'autre choix que d'y revenir, ne pouvant y laisser leurs parents seuls. Des
restrictions, toutefois, s'imposent : pas de promenade en forêt, ni de
consommation de champignons sauvages.
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