Le Japon commence à rejeter en mer de l'eau de la centrale de Fukushima, Pékin suspend toutes ses importations de produits de la mer japonais
Le Japon a commencé, jeudi 24 août, à rejeter de l'eau issue de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, malgré une vive opposition de la Chine et l'inquiétude des pêcheurs nippons. Pékin a ainsi aussitôt dénoncé une action "égoïste et irresponsable" et a annoncé suspendre toutes ses importations de produits de la mer du Japon. Cette décision, prise au nom de "la sécurité alimentaire", vise à "prévenir les risques de contamination radioactive causés par le rejet en mer des eaux contaminées", ont déclaré les Douanes dans un communiqué.
Le processus de rejet de l'eau de la centrale, qui comprend des pompes, des vannes et un réseau complexe de canalisations, a été enclenché peu après 13 heures, heure japonaise (6 heures à Paris), après un bref compte à rebours, selon une retransmission vidéo diffusée en direct par Tepco, l'opérateur de la centrale.
Trois autres déversements d'ici mars
Ce premier déversement devrait durer environ 17 jours et porter sur quelque 7 800 m3 d'eau de la centrale contenant du tritium, une substance radioactive qui n'est dangereuse qu'à des doses hautement concentrées. Tepco prévoit trois autres déversements d'ici fin mars prochain, pour des volumes équivalents au premier.
Au total, le Japon prévoit d'évacuer dans l'océan Pacifique plus de 1,3 million de m3 d'eaux usées stockées jusqu'à présent sur le site de la centrale de Fukushima Daiichi, provenant d'eau de pluie, de nappes souterraines et des injections nécessaires pour refroidir les cœurs des réacteurs entrés en fusion après le tsunami de mars 2011 qui avait dévasté la côte nord-est du pays.
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