Un robot va entrer dans la centrale de Fukushima pour évaluer la possibilité de travaux

Plus de 13 ans après l’accident nucléaire de mars 2011 au Japon, la centrale de Fukushima va connaître l'une de ses opérations les plus délicates. Un robot va tenter de récupérer une petite quantité du combustible nucléaire fondu, à l’origine des dégagements radioactifs. Une opération qui relève d'une véritable prouesse.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le 11 mars 2011, la centrale nucléaire de la préfecture de Fukushima est touchée par un séisme et un tsunami. Photo datée du 20 mars 2011. (MAXPPP)

Sur le papier, l'opération prévue pour ce robot à la centrale de Fukushima, dans l'est du Japon, peut paraître simple : il s’agit d’extraire au plus 3 grammes de combustible nucléaire fondu des entrailles du réacteur saccagé numéro deux. Mais dans la réalité, c’est d’une complexité sans nom, au point que cette opération, initialement prévue en 2021, a déjà été reportée trois fois.

La difficulté principale réside dans le fait que le combustible fondu se trouve dans un état qu’on ne connaît pas précisément, dans un lieu inaccessible pour l’homme du fait d’un niveau mortel de radioactivité. D’où l’envoi de robots d’inspection depuis plusieurs années et cette fois-ci d’une pince télescopique télécommandée.

Lors de la précédente opération, fin février 2024, deux mini-drones et un mini-robot en forme de serpent étaient descendus dans l'un des trois réacteurs gravement endommagés. L'opération avait été interrompue en raison de problèmes techniques. Le robot en forme de serpent n'avait pas pu atteindre sa destination car ses câbles ne fonctionnaient pas correctement, avait indiqué le quotidien Mainichi.

"Nous procéderons avec prudence en faisant de la sécurité notre priorité absolue"

Un responsable de l'opération

en conférence de presse

Comme une telle opération est inédite il n’est pas certain qu’elle aboutisse, tempère un responsable de Tepco : "Nous pensons qu’il faudra une semaine pour que la pince robotique arrive au point d’extraction et une semaine pour revenir mais concrètement cela dépendra des avancées sur le terrain."

Près de 900 tonnes de combustible fondu ultra-radioactif à enlever

Quand bien même cette première expérimentation réussirait, rien ne garantit la suite. Car en tout, ce ne sont pas quelques grammes de combustible fondu ultra-radioactif qu’il faut enlever mais près de 900 tonnes, réparties dans trois réacteurs, sans savoir ensuite ce que l’on fera de cette matière extrêmement dangereuse.

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