Japon : l’authenticité du port d'Ine, village perché sur les flots, menacée par le tourisme de masse ?
Quand le soleil se lève sur la mer du Japon, les pêcheurs du village d’Ine ont déjà largué les amarres. Comme tous les matins, Hiromu Hashimoto, 49 ans, est à la barre de son bateau, comme son père et son grand-père avant lui. Il n’attrape plus de poissons mais fait de la pisciculture : 30 000 huîtres par an, vendues 12 euros l’unité. Il possède également de nombreuses piscines d’élevage. Dans le village, peu vivent encore de la pêche. "Quand j’étais petit, il n’y avait pas une maison sans bateau de pêcheur. Ça a bien changé", note-t-il.
L’arrivée du tourisme de masse
"Maintenant, on est une destination touristique, sans pêcheur. Le village et les maisons perdent de leur authenticité, et ça m’inquiète", poursuit Hiromu Hashimoto. 230 maisons s’étendent sur le côté, sur cinq kilomètres. Au XVIIIe siècle, Ine était encore un port de pêche à la baleine. Aujourd’hui, les touristes affluent : 320 000 visiteurs par an pour moins de 20 000 habitants. Le port connaît un second souffle avec le tourisme.
Toshiko Kurano, 72 ans et guide touristique, fait visiter les maisons traditionnelles pour 12 euros par personne. Certaines ont été converties en cafés ou maisons d’hôtes. L’eau, à 26°C, est propice à la baignade.
Regardez l’intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.
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