Jérusalem : des checkpoints installés autour des quartiers palestiniens
Un nouveau palier a été franchi mardi dans la vague d’attentats qui touche Israël depuis dix jours maintenant. Trois Israéliens ont été tués dans quatre séries d’attentats, dont les plus violents ont touché Jérusalem-Est et un quartier ultra-orthodoxe.
Des quartiers entiers bloqués
Le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu a donc pris des mesures drastiques et exceptionnelles dans la nuit de mardi à mercredi : le bouclage des quartiers palestiniens de Jérusalem-Est et l'installation de postes de contrôle à leurs entrées. Des couvre-feux pourront aussi être imposés "en cas de frictions ou d'incitations à la violence", peut-on lire dans un communiqué des autorités.
300.000 personnes vivent dans ces quartiers et leurs fermetures est un symbole lourd qui risque d'accroître les tensions. C'est en tout cas ce que souligne plusieurs associations et observateurs internationaux. Human Rights Watch dénonce "une politique de harcèlement et d'abus".
Un climat très tendu à Jérusalem
Dans les rues du coeur de Jérusalem, les terrasses et les commerces sont désertés. "C'est de pire en pire, il y a quelques jours ça n'était pas comme en temps normal mais ça allait," raconte Ehud, un vendeur. Les habitants sont déstabilisés par cette vague d'attaques pour l'instant quotidiennes. Les policiers sont un peu partout mais ils n'ont pas la capacité d'anticiper. On commence donc à entendre la colère des habitants contre un gouvernement qu'ils jugent pas assez impliqué.
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