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Kiev accuse Moscou de vouloir "une troisième guerre mondiale"

Le Premier ministre ukrainien accuse vendredi la Russie de vouloir lancer une "troisième guerre mondiale" en soutenant l'insurrection séparatiste dans l'est du pays. Les forces spéciales ukrianiennes ont engagé la seconde phase de leur opération dans l'Est, avec le blocus complet de Slaviansk. Les Etats-Unis indiquent qu'ils vont consulter vendredi les dirigeants européens sur d'éventuelles sanctions contre la Russie. 
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Alexander Mikhailov Reuters)

"Le monde n'a pas oublié la Seconde guerre mondiale et la Russie veut lancer une troisième guerre mondiale " assure vendredi le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk. En soutenant l'insurrection séparatiste dans l'est de l'Ukraine, et par ses "tentatives d'agression ", Kiev pense que l'attitude de Moscou mènera à "un conflit sur le territoire de l'Europe ". Le Premier ministre ukrainien avait rarement eu recours jusque-là à des termes aussi forts.

 "Il est évident que l'objectif de la Russie est d'empêcher la tenue de l'élection en Ukraine", a poursuivi Arseni Iatseniouk

Le Premier ministre ukrainien appelle la communauté internationale à réagir : "Le soutien de la  Russie aux terroristes en Ukraine constitue un crime international, et nous  appelons la communauté internationale à s'unir contre l'agression russe ", a-t-il dit.

Les Etats-Unis consultent les Européens

Jeudi soir, les Etats-Unis avaient sévèrement mis en garde la Russie, l'accusant de n'avoir pas pris "la moindre initiative " pour apaiser la situation. Barack Obama a ajouté que les Etats-Unis allaient consulter vendredi les dirigeants européens sur d'éventuelles sanctions contre la Russie.

La chancelière allemande a elle exprimé "sa grande inquiétude " lors d'une conversation avec Vladimir Poutine. "Il n'y a pas beaucoup de temps pour mettre fin a cette folie ", a également indiqué le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier.

Blocus de Slaviansk par Kiev

Sur le terrain, l'armée russe poursuivait vendredi ses manoeuvres à la frontière de l'Ukraine, en réponse à l'opération militaire lancée par Kiev contre les séparatristes pro-russes dans l'Est. Les forces spéciales ukrainiennes ont engagé vendredi la "seconde phase" de leur opération dans l'est du pays en organisant le blocus complet de la ville de Slaviansk, bastion des séparatistes pro-Russes. Le but : "ne pas laisser les renforts (pro-russes) arriver " et "éviter les victimes parmi les civiles ", a déclaré le chef de l'administration présidentielle Serguiï Pachinski.

Mais sur place la situation est plutôt clame pour l'instant, il s'agit surtout d'une guerre des mots, selon notre envoyé spécial :

Vendredi matin des explosions ont été signalées près de l'aéroport de Kramatorsk. Les autorités ukrainiennes ont annoncé qu'il s'agissait d'un hélicoptère de l'armée ukrainienne touché par un tir de lance-roquette, blessant le pilote, alors que l'appareil se trouvait au sol : 

La tension était montée d'un cran jeudi après un assaut meurtrier qui  a fait "jusqu'à cinq morts" dans les rangs des séparatistes pro-russes à  Slaviansk, selon Kiev. 

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