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L'Autriche échappe de peu à l'extrême-droite

La grande coalition entre sociaux-démocrates et conservateurs a remporté les élections législatives en Autriche, ce dimanche. Mais elle obtient son plus petit score depuis la Seconde guerre mondiale dans des élections où l'extrême droite anti-européenne et xénophobe a connu une progression inquiétante. 
Article rédigé par Lucas Roxo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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En Autriche, la grande coalition entre sociaux-démocrates et conservateurs va sans doute se maintenir au pouvoir. Le SPÖ, d'après les résultats préliminaires, arrive en tête des élections législatives avec un score de 50,9% environ. 

Mais l'heure n'est pas forcémenent à la célébration pour le groupe mené par le Chancelier Werner Faymann, car dans le même temps, ce dimanche a été marqué par le forte montée de l'extrême droite. D'autant que malgré son arrivée en tête des suffrages, c'est le plus petit score pour la grande coalition depuis 1945 et la chute de la dictature nazie. 

Un parti xénophobe et anti-européen

Le SPÖ a toujours catégoriquement rejeté une alliance avec le FPÖ de Heinz Christian Strache. Le parti d'extrême-droite qui connait une forte progression et atteint même les 23,8% de suffrages (estimation ). Ce parti, dont on surnomme les militants les "Bleus ", a mené une campagne où il a prôné "l'Amour du prochain ", à condition qu'il s'agisse d'Autrichiens.

Leur programme est axé sur le rejet du centralisme de Bruxelles et des attaques contre les demandeurs d'asile et les immigrés. "HC", comme il aime se faire appeler, a voulu jouer sur une campagne terne et clientéliste des deux grands partis.

"Une coalition de perdants"

"Aujourd'hui il y a trois partis établis en Autriche et le SPÖ ne peut plus prétendre à la domination ", a lancé le dirigeant du FPÖ, âgé de 44 ans, à son quartier général à Vienne : "On ne peut pas former une coalition de perdants ", a-t-il insisté, "on ne peut plus nous exclure !", a-t-il dit. 

Une alliance de "perdants ", entre sociaux-démocrates et conservateurs qui garde tout de même le pouvoir depuis 68 ans. Cette année, ils rassembleraient 99 sièges sur les 183 que compte le Conseil national, la chambre basse du parlement autrichien. 

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