L'ayatollah Ali Khamenei rejette les "accusations absurdes" impliquant l'Iran dans le complot présumé d'assassinat.

Le Guide suprême iranien fait pour la première fois clairement référence à cette affaire.

L'ayatollah Khamenei a déclaré que les Etats-Unis "ont créé toute une histoire ces derniers jours (...) avec des accusations absurdes contre un certain nombre d'Iraniens (...) et en accusant l'Iran de soutenir le terrorisme, mais ce type de conspiration ne réussira pas à isoler" la République islamique.

La justice américaine a annoncé mardi l'inculpation de deux ressortissants iraniens accusés d'avoir projeté d'assassiner l'ambassadeur d'Arabie saoudite à Washington dans le cadre d'une opération planifiée par Téhéran. L'Iran crie depuis à la manipulation destinée à diviser les pays musulmans et rejette en bloc les accusations américaines.

Le président Barack Obama a affirmé jeudi que le complot pour assassiner l'ambassadeur d'Arabie saoudite était incontestablement le fait d'Iraniens et exigé que Téhéran rende des comptes.

"L'Amérique veut utiliser ces accusations pour affirmer que l'Iran soutient le terrorisme, mais cela n'a pas marché et ne marchera pas", a affirmé le Guide suprême iranien.

L'Arabie saoudite a pour sa part demandé samedi au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon d'informer le Conseil de sécurité du "complot odieux" contre son ambassadeur à Washington, selon l'agence officielle SPA. "Ce complot constitue une violation flagrante des lois internationales et conventions internationales", a ajouté l'agence, citant un communiqué de la délégation saoudienne à l'ONU qui a estimé que toutes les personnes liées à ce "complot" "doivent être présentées devant la justice".

Barack Obama s'est dit déterminé à "continuer à appliquer les sanctions les plus strictes et à poursuivre la mobilisation de la communauté internationale pour faire en sorte que l'Iran soit de plus en plus isolé et paie le prix d'un tel comportement".

L'Iran est sous le coup de six résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant ses programmes nucléaire et balistique controversés, dont quatre assorties de sanctions. Les Etats-Unis, l'Union européenne et un certain nombre de leurs alliés européens et asiatiques ont renforcé ces sanctions depuis l'été 2010 en imposant unilatéralement un embargo financier, commercial et technologique sévère contre Téhéran.