L'état d'urgence levé en Égypte
Il y a un an jour pour jour, la place Tahrir, au Caire, entrait dans l'Histoire. Ce 25 janvier marque le premier anniversaire du soulèvement contre le régime d'Hosni Moubarak en Egypte. Le plus grand des pays arabes emboitait le pas à la Tunisie, sur la route de la révolution. Un an après, l'armée est toujours maîtresse du pouvoir, malgré un début de transfert aux nouvelles autorités issues des élections législatives.
Pour marquer cet anniversaire, le chef du gouvernement militaire, le maréchal Hussein Tantaoui, a annoncé la fin du symbole de l'oppression : la levée de l'état d'urgence, en vigueur en Egypte depuis 1981, quand Anouar el-Sadate l'avait proclamé. Le Conseil supérieur des forces armées en avait même élargi le champ d'application à l'automne dernier.
Des exceptions ouvertes à interprétation
La fin de la restriction des libertés publiques et celle des tribunaux d'exception étaient l'une des principales revendications des révoltionnaires. Pourtant, aujourd'hui, cette annonce est accueillie avec méfiance par les pro-démocratie et les organisations des Droits de l'Homme. Car l'armée y a apporté un important bémol : les cas de "lutte contre les délits violents " restent soumis à l'état d'urgence. Une définition vague qui permet aux autorités de poursuivre les arrestations de suspects selon leurs propres critères. Et ce d'autant que plusieurs organisations ont annoncé des manifestations pour l'anniversaire du soulèvement.
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