L'étudiante américaine, accusée du meurtre de sa colocataire Meredith Kercher, a été acquittée et remise en liberté.
Amanda Knox avait été condamnée en première instance à 26 ans de prison. Une cour d'appel italienne lui a infligé trois ans de réclusion pour calomnie, peine qu'elle a déjà purgée.
Les faits se sont passés en 2007. Amanda Knox, étudiante originaire de Seattle, 24 ans, et son compagnon italien Raffaele Sollecito sont accusés d'avoir tué Meredith Kercher, colocataire britannique d'Amanda Knox. En 2009, ils sont condamnés à 25 et 26 ans de prison pour avoir tué la jeune femme lors de jeux érotiques sous l'emprise de l'alcool et de la drogue. Le corps à demi nu de Kercher, poignardée et la gorge tranchée, avait été découvert en novembre 2007 dans l'appartement qu'elle partageait avec Knox dans le centre historique de Pérouse.
Lundi, la cour a annulé les verdicts de culpabilité prononcés contre Amanda Knox et Raffaele Sollecito, des médecins légistes indépendants ayant estimé que les éléments à charge réunis par la police scientifique n'étaient pas fiables.
Knox et Sollecito ont l'un et l'autre clamé leur innocence tout au long de l'enquête initiale et du procès. Un troisième accusé, l'Ivoirien Rudy Guedé, a été condamné à seize ans de prison en appel pour son rôle dans le meurtre. La cour a maintenu la condamnation de Knox pour calomnie, due au fait qu'elle avait faussement accusé du meurtre un barman congolais, Patrick Lumumba. Elle lui a infligé trois ans de réclusion, peine qu'elle a maintenant purgée.
A l'instar de la Repubblica (gauche), plusieurs quotidiens estiment que "la victime a été oubliée par le show". On assiste à "l'épilogue d'un feuilleton du type Twilight, où les personnages sont jeunes, beaux, impénétrables, innocents et coupables à la fois, mais jamais condamnables car il faut une suite à la série". Quant à la victime, "elle n'est pas intéressante, on ne peut pas la voir dans un talk-show", déplore le quotidien qui insiste sur la pression médiatique américaine en faveur de la jeune accusée.
Pour la Stampa, "si les règles ont été respectées, ce n'est pas une victoire pour la justice. C'est un acquittement qui laisse un goût amer".
Même écho dans le Messagero, qui estime que si "les juges ont libéré Amanda et Raffaele des terribles accusations qui pesaient contre eux", ils ont surtout "condamné sans ambiguité une enquête pleine de lacunes, dans laquelle, entre mille contradictions et pressions médiatiques, l'unique élément manquant est la preuve absolue".
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